Dernière mise à jour à 08h45 le 16/10
Air France a annoncé la mise à pied à titre conservatoire à compter de ce jeudi de cinq salariés poursuivis pour les violences envers plusieurs dirigeants de la compagnie aérienne française en marge du Comité central d'entreprise (CCE) le 5 octobre dernier, comme l'indiquent plusieurs médias français.
Les cinq salariés concernés sont des hommes âgés de 35 à 48 ans dont quatre sont employés de la branche cargo d'Air France et un d'Air France Industries.
Interpellés lundi 12 octobre dernier, ils ont été déférés devant le parquet de Bobigny après leur garde à vue.
Le 5 octobre dernier, alors que la direction d'Air France annonçait la suppression de 2 900 postes au sein de l'entreprise lors du CCE, une centaine de salariés ont fait irruption dans la salle pour protester contre le nouveau plan de restructuration de la compagnie. Deux dirigeants d'Air France avaient alors été pris à partie et molestés, leurs chemises déchirées, et avaient été contraints de fuir sous l'escorte de vigiles.
Les faits ont été fermement condamnés par le gouvernement français et particulièrement par le Premier ministre français Manuel Valls qui réagissait à nouveau ce jeudi lors d'une interview sur la chaîne d'information en continue française BMFTV évoquant "une scène d'humiliation" et réaffirmant qu'il y avait eu "des comportements voyous".
Manuel Valls a également réaffirmé le soutien de l'Etat français face à la crise d'Air France et la mise en place de son plan de restructuration : "le gouvernement soutient le plan de restructuration d'Air France et appelle au dialogue. Aujourd'hui il n'y a pas besoin de médiateur" a-t-il déclaré, ajoutant qu'Air France devait "faire des efforts, des réformes si nous voulons que la compagnie nationale qui porte nos couleurs survive".
Le Premier ministre français a également indiqué que le plan de restructuration d'Air France "n'était pas suspendu" et que le dialogue entre direction et syndicats professionnels devait se poursuivre pour permettre à la compagnie d'affronter là aussi cette concurrence et pour que chacun assume pleinement ses responsabilités".