Agression du DRH d’Air France : 6 personnes mises en garde à vue

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La police française a arrêté lundi matin cinq hommes soupçonnés d'avoir agressé deux cadres d'Air France il y a une semaine, dans un incident qui a provoqué un tollé dans le pays et la stupeur dans le monde entier. Les hommes, qui travaillent tous pour la compagnie aérienne ou ses sous-traitants, ont été amenés en garde à vue pour interrogatoire, a déclaré lundi un fonctionnaire du bureau du procureur de Bobigny. Les hommes ont été identifiés grâce à des séquences vidéo de l'incident qui a été diffusé à la télévision française. Un sixième homme, qui était aussi recherché, s'est présenté de lui-même à la police.

Des employés avaient assiégé la direction d'Air France lundi dernier, arrachant les vêtements du directeur des ressources humaines Xavier Broseta ainsi que de Pierre Plissonnier, qui supervise les ressources humaines pour les vols long-courriers. Les gardes de sécurité de la compagnie avaient réussi à arracher les deux hommes de la mêlée avec leurs vestons et chemises en lambeaux tandis que la foule agitait des banderoles syndicales et hurlait. La compagnie aérienne française et les deux dirigeants ont déposé des plaintes auprès de la police pour violences aggravées. Les suspects, dont l'identité n'a pas été révélée, risquent jusqu'à cinq ans de prison et des amendes.

Air France est en pleines négociations –difficiles et tendues- avec les employés, au moment où la compagnie, qui appartenait autrefois à l'Etat, réduit ses activités et fait face à des concurrents plus agiles comme Ryanair Holdings PLC et easyJet PLC en Europe. Sur les vols long-courriers, les transporteurs basés dans le Golfe Persique comme Emirates Airlines ont également pris des parts de marché sur les vols entre l'Europe et l'Asie. Les troubles de la semaine dernière ont eu lieu après que la compagnie aérienne ait dévoilé un plan visant à supprimer 2900 emplois et fermer certains vols long-courriers.

La direction d'Air France, dont la direction a reçu le soutien public du gouvernement, a cherché à aller au-delà de l'incident, qui a été présenté dans les médias du monde entier. La compagnie aérienne a envoyé un message aux passagers du monde entier vendredi, affirmant que les actes de violence étaient le fait d'individus isolés et ne devaient pas ternir la réputation de la compagnie aérienne. « Ce que vous avez vu le lundi n'était pas le vrai visage d'Air France », a expliqué M. Broseta dans une vidéo d'accompagnement.