Dernière mise à jour à 08h56 le 13/10
Les raids français menés dans la nuit de jeudi à vendredi contre des centres d'entraînement de Daech en Syrie pourraient avoir tué des djihadistes français, a-t-on appris lundi de sources concordantes.
"Une source gouvernementale a affirmé lundi au Figaro que plusieurs Français figuraient parmi les victimes de ces frappes", écrit lundi matin le journal sur son site Internet, notant que "le nombre de combattants tués était encore impossible à déterminer".
"Quelques minutes plus tard, la délégation française entourant le déplacement du Premier ministre Manuel Valls au Moyen-Orient se montrait cependant moins affirmative et expliquait qu'il 'pourrait y avoir des djihadistes français' parmi les victimes", indique le quotidien.
De son côté, le ministère français de la Défense a fait savoir lundi matin dans un communiqué que parmi les combattants tués pourraient "se trouver des Français ou des francophones", précisant néanmoins qu'"à ce stade" il ne peut "confirmer aucun élément précis relatif à ce bombardement".
Vendredi, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait déclaré que la France avait mené dans la nuit de jeudi à vendredi des frappes contre des centres d'entraînement de combattants étrangers à Raqqa, en Syrie.
"Nous avons frappé parce que nous savons qu'il y a en Syrie, en particulier dans les environs de Raqqa, des centres d'entraînement de combattants étrangers, dont la mission n'est pas d'aller combattre pour Daech sur le Levant, mais de venir en France, en Europe, pour commettre des attentats", avait-t-il souligné.
"Nous frappons Daech et tous ceux qui, au sein de Daech, quelles que soient leur origine et leur nationalité, ont décidé de frapper la France et donc de frapper leur propre pays", a déclaré dimanche soir le Premier ministre français, Manuel Valls, à l'issue d'un entretien avec son homologue jordanien Abdullah Ensour.
"Nous ne frappons pas une nationalité en particulier. Nous frappons ceux qui aujourd'hui préparent des attentats contre la France (...) Tous ceux qui rejoignent ces camps, tous ceux qui rejoignent Daech, doivent savoir qu'ils peuvent demain être frappés", a-t-il encore prévenu un peu plus tard dans la soirée.
"Selon le chef du gouvernement, 500 à 600 Français ou résidents français seraient actuellement en Syrie ou en Irak", précise lundi Le Figaro.
MM. Valls et Le Drian doivent "se rendre lundi sur une base militaire située en Jordanie et d'où partent les avions français qui mènent des frappes en Irak et, depuis quelques semaines, en Syrie", ajoute le journal. Ils s'envoleront ensuite pour l'Arabie saoudite avant de regagner la France mardi.
La France a emboîté le pas aux Etats-Unis fin septembre en commençant à mener des raids aériens contre des positions de Daech en Syrie. Elle a été suivie quelques jours plus tard par la Russie, bien que Paris et Washington continuent à douter des cibles visées par Moscou.