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Le chef du Parti communiste népalais élu Premier ministre

le Quotidien du Peuple en ligne | 12.10.2015 08h41
Le chef du Parti communiste népalais élu Premier ministre
Khadga Prasad Oli (au centre) lors d'une réunion dans la capitale Kathmandou.

Le parlement du Népal a élu le chef du parti communiste Khadga Prasad Oli nouveau Premier ministre dimanche, le poussant au cœur de redoutables défis, allant des manifestations ethniques au sujet de la nouvelle constitution qui a aussi déclenché la colère du puissant voisin indien à la reconstruction du pays après le tremblement de terre dévastateur d'avril dernier. M. Oli a recueilli 338 votes sur 597 membres, a annoncé le président du Parlement, Subash Nemwang. M. Oli a battu son prédécesseur Sushil Koirala, qui n'a recueilli que 249 votes.

Khadga Prasad Oli, 63 ans, est plutôt populaire au Népal et a la réputation d'être un dirigeant au parler franc et qui n'a pas peur de critiquer. Certains le décrivent avec la phrase « Oli ko Goli », ce qui signifie « Quand Oli parle, il tire » (une balle). Il avait précédemment été vice-Premier ministre et ministre dans les gouvernements précédents. Il souffre d'une maladie rénale et a dû faire des voyages à l'étranger pour un traitement en Inde et en Thaïlande. Le chef du Parti communiste marxiste-léniniste unifié du Népal a reçu le soutien de nombreux petits partis, y compris son rival Parti communiste uni du Népal, qui se revendique comme maoïste.

MM. Oli et Koirala sont les dirigeants des deux principaux partis politiques et étaient partenaires de la coalition dans le dernier gouvernement. M. Koirala est devenu premier ministre en 2014, mais la Constitution qui a été adoptée le mois dernier l'a contraint à démissionner. M. Oli arrive au pouvoir au moment délicat, notamment du fait des émeutes ethniques des Madhesis, proches de l'Inde, et d'autres groupes du Sud qui protestent contre la nouvelle constitution. Le Népal est également confronté à une grave pénurie de carburant, du fait d'un blocus non officiel de l'Inde et le blocage d'un poste de contrôle frontière clé par les Madhesis. Des camions de carburant et de fret sont arrêtés à la frontière depuis le mois dernier, après l'approbation de la constitution le 20 septembre.

La constitution divise le Népal dans sept nouveaux Etats, dont certaines frontières divisent la patrie ancestrale des Madhesi, située dans les plaines du sud le long de la frontière avec l'Inde. Les Madhesi, ainsi que plusieurs autres petits groupes ethniques, veulent que les Etats soient plus grands et aient plus d'autonomie sur les questions locales. Les pourparlers de la semaine dernière entre le gouvernement et les manifestants ont cependant fait peu de progrès.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
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