Dernière mise à jour à 08h49 le 12/10
Une vue des îles de la Guadeloupe, dans les Caraïbes. |
Peu de gens le savent, mais le domaine maritime de la France, qui s'étend sur plus de 10 millions de km carrés, est le deuxième du monde, juste derrière celui des Etats-Unis Et il vient encore de s'agrandir, avec quatre décrets qui ont étendu son domaine maritime de 579 000 km². Quatre décrets ont en effet été publiés il y a quelques jours au Journal Officiel et fixent les limites extérieures du plateau continental français au large de la Martinique et de la Guadeloupe, de la Guyane, des îles Kerguelen et de la Nouvelle-Calédonie.
La publication de ces textes par la France n'a rien d'arbitraire, car elle fait suite aux recommandations données en ce sens par la Commission des limites du plateau continental (CLPC), un organe établi par la convention des Nations unies sur le droit de la mer (1982). Grâce à ses territoires d'outre-mer, la France peut se targuer de posséder la deuxième place en termes de puissance maritime, juste derrière les États-Unis, avec 11 millions de km² de Zone Economique Exclusive (ZEE).
La convention en question, dite de Montego Bay, permet aux pays côtiers d'étendre leur plateau continental au-delà des 200 milles marins (environ 370 km) de leur ZEE jusqu'à une limite maximale de 350 milles, à condition de pouvoir démontrer que leur territoire terrestre se prolonge sur le fond des océans. Néanmoins, les droits d'un Etat sur cette zone ne s'exercent que sur le sol et le sous-sol marin, et non sur la colonne d'eau, qui appartient toujours au domaine international.
Plus précisément, les zones concernées par ces extensions concernent une superficie de 423 000 km² au large des îles Kerguelen, de 76 000 km² au large de la Nouvelle-Calédonie, de 72 000 km² au large de la Guyane et de 8 000 km² au large de la Martinique et de la Guadeloupe. Et cette surface pourrait encore être doublée, car la CLPC doit encore se prononcer sur les demandes concernant Crozet, La Réunion, Saint-Paul et Amsterdam, Wallis et Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon. Un dossier reste également à déposer concernant la Polynésie française.