Nigeria: plusieurs explosions tuent 39 personnes et en blessent 49 autres dans le nord-est

Un total de 39 personnes ont été tuées et 49 autres blessées dans des explosions multiples qui ont frappé la ville de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, dans le nord-est du Nigeria, en moins de 24 heures, selon des officiels.

Les attaques qui ont frappé la province nord entre jeudi soir et vendredi matin ont été menées par cinq kamikazes, deux hommes et trois femmes. En tout, cinq attentats suicides ont été perpétrés à deux endroits de la banlieue de Maiduguri, également connue comme étant le siège de Boko Haram.

Au moins 29 personnes, pour la plupart des fidèles, ont été tuées jeudi après que deux kamikazes hommes ont frappé une mosquée sur l'axe de Molai, ont rapporté la police locale et l'Agence Nationale de Gestion des Urgences (NEMA).

Le chef de la police de l'Etat de Borno, Aderemi Opadokun, a déclaré à Xinhua que les deux kamikazes ont fait exploser leurs dispositifs explosifs improvisés à l'intérieur et à l'extérieur de la mosquée, entraînant l'effondrement du bâtiment. Les deux kamikazes font partie des victimes dénombrées, a-t-il ajouté.

Quatorze victimes ont été évacuées de la scène de l'explosion, mais 15 autres sont mortes dans les différents hôpitaux dans lesquels ils étaient soignés à Maiduguri, a indiqué l'agence de secours locale.

"C'était le moment des prières du soir quand nous avons entendu soudainement une explosion bruyante, rapidement suivie d'une autre. C'était vraiment dévastateur de voir des corps démembrés sur le sol, du sang un peu partout", a rapporté un témoin, identifié sous le nom d'Ashir Mohammed.

Vendredi matin, trois femmes kamikazes ont fait exploser leurs dispositifs explosifs à Umari Bayan Waya, près de Maiduguri, blessant au moins 10 personnes, a fait savoir Abdulkadir Ibrahim, coordinateur de NEMA dans le nord-est du Nigeria.

Boko Haram est accusé d'être derrière ces attaques. Le groupe, qui se bat contre le gouvernement pour créer un Etat islamique, lance des vagues d'attaques dans la région nord et la capitale du Nigeria depuis quelques années.