Dernière mise à jour à 13h40 le 22/10
Les responsables de l'opposition politique du Congo ont donné mercredi leur lecture des événements qui agitent Brazzaville et d'autres villes du pays, lors de la manifestation contre le référendum constitutionnel prévu le 25 octobre.
"Nous exigeons que la force publique se calme pour permettre à la politique de prendre le pas. Tout ce à quoi nous assistons est dû au fait que la force publique refuse de tolérer qu'une frange de la population exprime son point de vue", a expliqué Paul-Marie Mpouélé, du Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique (Frocad), au cours d'une conférence de presse tenue à Brazzaville.
A la question de savoir si l'opposition a encore la maîtrise de ses partisans qui "multiplient des actes de banditisme", le leader du Frocad a décliné toute responsabilité dans les actes inciviques posés à Brazzaville et dans d'autres villes.
"Ces militants n'ont pas été instruits par nous pour ériger des barricades. Mais ils demeurent sous notre contrôle. La preuve, ils ne cassent pas, ils ne pillent pas", a répondu M. Mpouélé.
"Nous n'avons pas demandé aux jeunes d'aller casser les commissariats. Tout ce qui arrive, c'est la colère du peuple", a-t-il ajouté, appelant par ailleurs le chef de l'État Denis Sassou N'Guesso à retirer le projet de référendum constitutionnel.
La capitale congolaise, Brazzaville, ainsi que la deuxième ville du pays, Pointe-Noire, et d'autres villes secondaires ont été agitées mardi par des manifestants qui entendaient dire leur opposition au projet de référendum constitutionnel.
Le second et dernier mandat du président Denis Sassou N'Guesso s'achève en août 2016, selon la Constitution en vigueur au Congo. La nouvelle Constitution lui permettra de se représenter aux prochaines élections présidentielles.
L'opposition entend faire barrage à ce projet et a appelé mardi à une "insurrection populaire".