Dernière mise à jour à 14h38 le 11/11
Après l'élection apaisée du 25 octobre en Côte d'Ivoire, "l'heure de la repentance et du pardon a sonné" pour "finaliser" la réconciliation nationale dans le pays, estime le Rassemblement des républicains (RDR), le parti du président réélu Alassane Ouattara.
"Le climat dans lequel s'est déroulée l'élection présidentielle augure des lendemains démocratiques meilleurs", notamment, pour "finaliser" la réconciliation nationale, estime mardi le porte-parole du RDR, Joël N'guessan.
Elu avec 83,66% des voix face à neuf adversaires pour un second mandat de cinq ans, le président Alassane Ouattara s'est engagé lors de sa prestation de serment à "renforcer le processus de réconciliation nationale" et à réaliser le souhait d'une "Côte d'Ivoire en paix".
L'élection du 25 octobre, "crédible, sincère et juste", organisée dans "la paix et sans aucune violence", à en croire M. Ouattara, marque "la détermination des Ivoiriens à tourner la page de la violence" après la crise post-électorale de 2010 qui a fait au moins 3 000 morts dans le pays.
Pour "effacer les stigmates" de cette crise, Joël N'guessan pense que les Ivoiriens doivent accepter de "réparer les torts" causés aux victimes.
Le gouvernement ivoirien a dégagé une enveloppe d'un milliard FCFA (deux millions USD) pour l'indemnisation des victimes. M. N'guessan envisage "une mesure générale d'amnistie", "une fois que les blessures et les plaies seront pansées", et à condition que les responsables des torts acceptent de "se repentir pour bénéficier de la clémence de la nation".
"Cela ouvrira les voies à la liberté physique et de conscience et au retour au pays des exilés pour leur permettre de participer à l'œuvre de construction de la nouvelle Côte d'Ivoire et de l'Ivoirien nouveau", fait-il savoir.
Des milliers d'Ivoiriens, des partisans de l'ex-président Laurent Gbagbo, vivent encore en exil, principalement dans la sous région ouest africaine, et des centaines d'autres sont en prison à Abidjan et à l'intérieur du pays pour leur rôle supposé dans les violences post-électorales de 2010.
Laurent Gbagbo est à La Haye dans l'attente de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI) pour "crimes contre l'humanité".