Dernière mise à jour à 08h22 le 20/11
Le groupe islamiste Boko Haram a attaqué mercredi une base militaire dans la ville de Gudunbali dans l'État de Borno dans le nord-est du Nigeria, selon des reportages locaux.
Au moins 105 soldats et deux officiers sont "portés disparus" suite à cette attaque mercredi, ont rapporté des sources de sécurité, citées par les reportages.
Les autorités n'ont jusqu'à présent confirmé aucune victime.
Le porte-parole de l'armée, le colonel Sani Kukasheka Usman, a confirmé cette attaque au Premium Times, un journal local en ligne, mais sans donner de détails.
Il a en revanche indiqué que les autorités militaires s'adresseraient aux médias plus tard jeudi pour présenter l'évolution de la situation.
Au cours de cette attaque les combattants de Boko Haram ont capturé un char T-72 et des pièces d'artillerie aux mains des militaires, selon une autre source.
L'attaque a visé un bataillon attaché à la Force conjointe multinationale qui lutte contre Boko Harm dans la ville de Baga dans l'État de Borno.
L'armée nigériane, soutenue par les troupes du Tchad, du Niger et du Cameroun, lutte contre les forces de Boko Haram dans le nord-est du pays.
Elle a reconquis la plus grande partie du territoire tombé aux mains de Boko Haram. Toutefois, les attentats suicide de combattants se poursuivent, et le dernier en date a fait au moins 50 morts dans un marché de téléphones dans l'État de Kano mercredi.
Le groupe terroriste Boko Haram mène depuis 2009 une campagne de violences au Nigeria dans le but d'y établir une théocratie islamiste.
Ce mouvement a fait quelque 13.000 morts et enlevé des centaines de personnes, touchant des pays alentours comme le Niger, le Tchad et le Cameroun.
Le président nigérian Muhammadu Buhari a donné jusqu'à décembre à l'armée pour mettre fin à l'insurrection de Boko Haram.