Dernière mise à jour à 13h53 le 30/11
Le gouvernement burundais, pour "défier le problème de malnutrition et de sécurité alimentaire", compte vulgariser massivement au cours de l'actuel quinquennat, la structure des "jardins potagers" (Kitchen Garden) à travers le pays.
La généralisation des "jardins potagers" sur tout le territoire burundais, qui bénéficie de l'appui du Fonds des Nations Unies pour l'Enfance (UNICEF), de l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture(FAO) et de l'Organisation Mondiale de la Santé(OMS), est perçue comme une des réponses appropriées, pour tendre vers la "faim zéro" au Burundi, a affirmé samedi Deo Guide Rurema, ministre de l'Agriculture et de l'Elevage, dans une interview accordée à Xinhua.
Au coeur des innovations envisagées au cours du nouveau quinquennat pour le développement de l'agriculture, se trouve également la vulgarisation d'une vision de "l'intensifcation agricole" en fonction des zones agro-écologiques du pays, a déclaré le ministre, entré en fonctions depuis le 24 août.
Pour ce faire, a-t-il annoncé, la population rurale burundaise sera encadrée pour une meilleure organisation au niveau de la collecte, la conservation et la transformation de ses produits agricoles.
Dans cette perspective, a-t-il expliqué, le Burundi lancera bientôt une étude sur la mécanisation agricole, qui, via la promotion de la technologie de l'irrigation, est considérée comme l'ultime réponse à la problématique de maîtrise de la gestion de l'eau.
Afin de rassurer les milieux bancaires et financiers qui doutent encore sur la rentabilité du secteur agricole au Burundi à cause de l'imprévisibilité des aléas climatiques, a-t-il signalé par ailleurs, le gouvernement a inscrit à son agenda 2015-2020 la mise place d'une ligne d'un fonds sur les calamités au sein de la future banque agricole.
La création de celle-ci, a-t-il rappelé, a été recommandée par les états généraux de l'agriculture et de l'élevage organisés en juin 2014 à Bujumbura.