Dernière mise à jour à 08h45 le 11/12
Djibouti a célébré mercredi en grande pompe la journée mondiale de lutte contre la corruption qui a été placée cette année sous le thème :"brisons la chaîne de la corruption", et le président Ismail Omar Guelleh a appelé la justice à sévir dans la plus grande sévérité.
Dans un long plaidoyer qu'il a effectué à cette occasion, le président Guelleh, a appelé la justice de son pays à être exemplaire et à sévir dans la plus grande sévérité.
La corruption existe est bel et bien aussi dans son pays, elle est surtout, a-t-il précisé, une réalité factuelle.
Le président a noté que la réponse judiciaire à elle seule est loin d'être suffisante si l'on veut tarir les sources et les ressources de la corruption, appelant à "lutter en amont et déployer des dispositifs qui annihilent toute velléité de corruption".
Djibouti a rendu obligatoire les concours pour les recrutements dans la fonction publique, mis en place la cour des comptes pour que le denier public ne s'évapore pas dans des écritures comptables, et crée la Commission Nationale Indépendante de Prévention et de Lutte Contre la Corruption, a-t-il énuméré.
La récente création d'un guichet unique pour l'investissement peut constituer aussi, selon lui, une partie de la solution à la problématique de la corruption.
"La lutte contre la corruption, c'est aussi notre crédibilité, celle d'un Etat viable, sécurisé, donc attractif pour les investissements étrangers", a-t-il déclaré.
La Commission Nationale Indépendante de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (CNIPLCC), fer de lance de la nouvelle politique djiboutienne de lutte contre la corruption, a été créée en 2013, chargée de prémunir et de lutter par des dénonciations des faits de corruption révélés par ses travaux au pouvoir judiciaire.
Outre de lourdes peines de prisons, la Loi djiboutienne de juillet 2013 qui a crée la CNIPLCC prévoit également la confiscation des produits issus d'un enrichissement illicite.