France/régionales : deux duels, dix triangulaires et une quadrangulaire au second tour

Après une percée historique du Front national (FN) au premier tour des élections législatives en France, le second tour donnera lieu dimanche à deux duels, dix triangulaires et une quadrangulaire.

Les candidats au second tour des élections régionales avaient jusqu'à mardi 18 heures pour déposer leurs listes. On connaît depuis lors la configuration du scrutin de dimanche dans la course à la présidence pour les 13 régions françaises.

Ce second tout donnera lieu à deux duels : l'un en Nord-Pas-de-Calais-Picardie et le second en Provence-Alpes-Côte d' Azur.

Le duel en Nord-Pas-de-Calais-Picardie verra s'opposer la présidente du Front national, Marine Le Pen, au candidat du bloc de centre-droit Les Républicains-UDI-MoDem, Xavier Bertrand.

Un sondage TNS-Sofres paru mercredi donne M. Bertrand vainqueur à 53% face à Mme Le Pen (47%).

Le second duel, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, opposera la candidate frontiste Marion Maréchal-Le Pen, nièce de Marine Le Pen, au candidat Les Républicains, Christian Estrosi.

Ici encore, le sondage TNS-Sofres donne la droite gagnante, avec 54% des voix pour M. Estrosi et 46% pour la candidate du Front national.

La configuration la plus répandue sera celle des triangulaires où s'affronteront des candidats de la droite et du centre, de la gauche et du Front national.

Ce sera le cas en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, en Ile-de-France, dans les Pays de la Loire, en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, en Normandie, en Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Bretagne, en Centre-Val de Loire et en Bourgogne-Franche-Comté.

En Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, le candidat socialiste Jean-Pierre Masseret a maintenu sa liste malgré la consigne de retrait de l'état-major du parti socialiste.

Dès lundi, le Premier ministre en personne, Manuel Valls, avait demandé à ce que les listes socialistes soient retirées du deuxième tour dans trois régions où son parti avait été largement distancé par le Front national et Les Républicains, à savoir Nord-Pas-de-Calais-Picardie, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine.

Mais M. Masseret, déjà surnommé le "rebelle du PS", a décidé de maintenir sa liste, même s'il s'est fait retirer son investiture par la direction du Parti socialiste.

Enfin, une quadrangulaire aura lieu en Corse, où s'affronteront le frontiste Christophe Canioni, le nationaliste Gilles Simeoni, maire de Bastia, le président sortant du Conseil exécutif, Paul Giacobbi (divers gauche) et le candidat de la droite réunie, José Rossi. Fin