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Niger : le présumé commanditaire de la tentative de coup d'Etat rejette tout en bloc

Xinhua | 18.02.2016 08h19

Le suspect cerceau de la tentative du coup d'Etat déjoué par les autorités nigériennes le 17 décembre dernier, le général Salou Souleymane, ancien chef d'Etat major de l'armée, a nié tous les faits qui lui sont reprochés, selon une déclaration publiée mercredi par ses avocats.

Le président nigérien Mahamadou Issoufou avait, dans un message à la nation, annoncé le 17 décembre dernier que le gouvernement venait de déjouer une tentative de coup d'Etat dont l'objectif était de renverser le pouvoir "démocratiquement élu en utilisant les moyens mis à leur disposition par le peuple pour assurer sa sécurité", rappelle-t-on.

Dans un point de presse animé le 13 janvier dernier sur les enquêtes sur cette tentative de coud d'Etat, le ministre nigérien de la Défense Karidjo Mahamadou avait affirmé que la responsabilité de 13 personnes dont 10 militaires des Forces armées nigériennes (FAN), parmi lesquels le général Salou Souleyman, était établie et que les responsables se trouvent en prison depuis.

Selon Karidjo Mahamadou qui a "juré sur l'honneur" devant la presse, le général Souleymane et 3 autres de ses coaccusés auraient passé aux aveux du fond de leur cellule.

Dans une déclaration publiée par sa défense sur les réseaux sociaux de la place, le général Salou Souleymane, qui attend de passer devant la justice militaire sous peu, a catégoriquement nié tous les faits qui lui sont reprochés et a donné sa version des faits.

"Je déments formellement et catégoriquement avoir participé à une quelconque tentative de déstabilisation du régime du Président Issoufou Mahamadou", affirme Salou Souleymane.

"Comment aurais-je pu le faire alors que je ne commande aucune troupe ? Comment aurais-je pu le faire alors que j'aspire à une retraite bien méritée après quarante deux ans de bons et loyaux services ?", s'explique-t-il.

"On m'accuserait d'être de connivence avec une opposition politique à laquelle rien me lie et pour cause, elle (l'opposition) reproche toujours, en effet aux acteurs de la transition 2010/2011 d'avoir favorisé l'accession de Monsieur Issoufou Mahamadou au pourvoir", poursuit-il.

Pour lui, il s'agit plutôt "d'un complot machiavélique" dont il est victime et que "la seule haine contre sa personne" ne saurait justifier.

Le premier tour de la présidentielle couplé aux législatives est prévu le 21 février prochain, au Niger.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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