Dernière mise à jour à 13h50 le 08/01
A moins d'un mois et demi du premier tour du scrutin présidentiel, prévu le 21 février prochain, et face à la situation politique de plus en plus délétère, les chefs traditionnels du Niger ont lancé jeudi à Niamey un appel à plus de retenue aux différents acteurs de la vie sociopolitique.
Depuis quelques semaines, le contexte socio-politique très tendu au Niger, notamment entre le gouvernement et l'opposition politique, s'est davantage détérioré avec l'annonce par le président Mahamadou Issoufou, d'une tentative de coup d'Etat déjoué le 17 décembre dernier dont l'objectif était "d'éliminer le chef de l'Etat et de renverser le pouvoir démocratiquement élu".
Réunis jeudi à Niamey, les chefs traditionnels du Niger, profondément préoccupés par la situation sécuritaire et socio-politique délétère qui prévaut actuellement au Niger, notamment les déclarations incendiaires des différents acteurs de la vie politique et sociale qui menacent la cohésion sociale, demandent à tous les acteurs de la vie politique, la société civile, les medias, les leaders religieux et l'ensemble de la population à plus de retenue et de sagesse en vue de parvenir à des élections libres, transparentes et apaisées.
Ils ont en outre condamné toute tentative de remise en cause des acquis démocratiques dans le pays.
Au Niger, les chefs traditionnels constituent un socle de l'unité nationale, gardiens des traditions, des us et coutumes.