Dernière mise à jour à 08h26 le 18/02
La Chine a exprimé mardi son profond mécontentement à la suite des remarques "fallacieuses" du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, et appelé le Haut-Commissaire à considérer la situation des droits de l'Homme en Chine avec une vision globale et objective.
"Le Haut-Commissaire a fait des remarques irresponsables au mépris des faits, ce qui envoie un mauvais signe au reste du monde", a déclaré la Mission permanente de la Chine auprès des Nations Unies à Genève.
Mardi, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme avait publié un communiqué dans lequel le Haut-Commissaire, Zeid Ra'ad Al Hussein, exprimait ses préoccupations et demandait des explications aux autorités chinoises à la suite de l'arrestation de plusieurs avocats et de "cas de harcèlement et d'intimidation" visant des détracteurs du gouvernement chinois et des employés d'ONG.
La Mission permanente chinoise a indiqué que les personnes concernées étaient toutes impliquées dans des activités illégales et criminelles et que l'action de la Chine n'était en aucune façon une restriction des droits et des libertés.
La Chine souhaite que M. Hussein, en tant que Haut-Commissaire aux droits de l'Homme, considère la situation des droits de l'Homme en Chine avec une vision globale, objective et rationnelle, et non biaisée, subjective et sélective, a ajouté la Mission chinoise.
"Aucun pays régi par l'Etat de droit ne laissera la stabilité sociale et l'ordre être sapés au nom de l'exercice des droits de l'Homme et de la liberté d'expression", a-t-elle souligné.
Wang Yu et plusieurs autres "avocats" étaient impliqués dans un gang criminel important qui a planifié et organisé un grand nombre d'événements visant à troubler l'ordre public ainsi que les organes du parquet et judiciaires et des tribunaux en rassemblant la foule et en semant le trouble dans des lieux publics, ce qui a gravement perturbé l'ordre social et les procédures judiciaires, a expliqué la Mission chinoise.
En ce qui concerne les "syndicalistes" de la province du Guangdong, dans le sud-est de la Chine, les individus concernés ont utilisé des fonds étrangers pour intervenir dans des conflits du travail domestiques et gravement troublé l'ordre public. Certains sont aussi accusés de fraude, d'adultère et de détournement de fonds.
En ce qui concerne Lee Bo et d'autres éditeurs de la Région administrative spéciale de Hong Kong, il convient de prendre note des éléments fondamentaux de cette affaire, a souligné la Mission chinoise.
Premièrement, conformément au droit fondamental de la Région administrative spéciale de Hong Kong de la République populaire de Chine (RPC) et à la loi sur la nationalité de la RPC , M. Lee est de nationalité chinoise.
M. Lee a déclaré à plusieurs reprises qu'il s'était rendu de son plein gré en Chine continentale pour participer à l'enquête. L'épouse de M. Lee l'a récemment rencontré en Chine continentale et a confirmé que son mari était en bonne santé physique et mentale.
"M. Lee souhaite que le public respecte son choix personnel et sa vie privée et n'attire pas l'attention sur cette affaire", a indiqué la Mission chinoise.
Un autre éditeur, Gui Minhai, a tué une étudiante lors d'un accident de la route en décembre 2003 et a été condamné à une peine de prison avec deux ans de sursis par le tribunal populaire intermédiaire de Ningbo en août 2004.
En novembre 2004, M. Gui a traversé illégalement la frontière et a ensuite été placé sur la liste des personnes recherchées par une branche du Bureau de la sécurité publique de Ningbo.
En octobre 2015, Gui Minhai s'est rendu à la police chinoise. Il était également impliqué dans d'autres activités illégales et criminelles et cette affaire complexe est encore en cours d'instruction, a indiqué la Mission chinoise.
Les autres éditeurs, tous impliqués dans la même affaire que Gui Minhai, font l'objet de mesures contraignantes et d'enquêtes conformément au droit pénal chinois.
La Mission chinoise a ajouté que Peter Dahlin, un ressortissant suédois, était impliqué dans la gestion d'une organisation non déclarée en Chine qui recevait des sommes colossales de la part d'organisations étrangères et menait des activités illégales.
L'organisation a recruté et formé d'autres personnes pour recueillir, exagérer, déformer et même inventer des informations sur la Chine, qui ont alimenté le "rapport sur les droits de l'Homme en Chine" qu'elle fournissait à des organisations étrangères, selon la Mission chinoise.
Peter Dahlin a avoué que tous les "rapports sur les droits de l'Homme en Chine" se fondaient sur des recherches en ligne et ne pouvaient pas refléter la réalité, et qu'il ne "pouvait pas garantir que les informations étaient vraies".
Selon les membres de l'organisation, Peter Dahlin et d'autres personnes qui se trouvaient en Chine avaient reçu l'ordre de recueillir des informations destinées à des campagnes de dénigrement de la Chine.
L'organisation a aussi intentionnellement aggravé des disputes et incité des personnes à provoquer des incidents de masse et à s'élever contre le gouvernement, selon la Mission permanente chinoise.