Dernière mise à jour à 16h12 le 13/03

Page d'accueil>>Afrique

Le président sénégalais Macky Sall plaide pour répression des flux financiers illégaux en Afrique

Xinhua | 13.03.2016 16h12

Le président sénégalais Macky Sall a plaidé samedi pour la répression des flux financiers illégaux en Afrique, en ouvrant les "Rencontres économiques de Dakar" qui ont réuni une quarantaine de spécialistes, de chefs d'entreprise, de dirigeants d'institutions internationales.

"Il faut une coopération internationale pour la prévention et la répression des flux financiers illégaux qui coûtent à l'Afrique un préjudice annuel estimé entre 50 et 148 milliards de dollars", a affirmé le chef de l'Etat sénégalais.

L'Afrique est spoliée, et c'est un combat que nous devons mener avec nos partenaires, pour que les ressources restent sur le continent", a-t-il ajouté.

"En ma qualité de représentant des pays d'Afrique, je plaide pour que les cinq puissances du monde nous aident dans la définition de nouvelles législations. D'abord, il faut que les entreprises payent les taxes là où elles produisent la richesse", a-t-il préconisé.

Le président Sall a soutenu que si les richesses, les matières premières sont rémunérées correctement, si les entreprises payent les taxes, l'Afrique sera en mesure d'assurer son propre développement.

Pour sa part, le Dr Cheikh Kanté, directeur du Port autonome de Dakar et un des organisateurs de la rencontre, a affirmé que l'Afrique est un continent qui décolle, mais, qui n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière et l'agriculture est un secteur à exploiter.

"En Afrique, plus de la moitié des terres arables sont non exploitées alors que selon une étude du (cabinet de conseil) McKinsey, si nous déclenchons une vraie révolution verte, la production agricole pourrait être multipliée par trois et passée à 900 milliards de dollars par an. Cela veut dire qu'aujourd'hui, l'Afrique a des atouts pour décoller", a-t-il dit.

De son côté, l'économiste français Jean-Hervé Lorenzi, par ailleurs, président du Cercle des économistes, a estimé que le sujet central de tout développement, c'est l'accès à l'énergie.

"Aujourd'hui, l'énergie n'est pas une matière dominante. C'est le pré-requis à tous les actes de développement. C'est le pré-requis de l'éducation, de la santé, de l'agriculture performante, mais aussi de l'industrie alimentaire, de l'équilibre des territoires, etc.", a soutenu M. Lorenzi.

Organisées pour la premières fois à Dakar, les Rencontres économiques de Dakar vont discuter pendant deux jours autour du thème "Les leviers de la croissance" pour le continent africain.

(Rédacteurs :Guangqi CUI, Wei SHAN)
Partez cet article sur :
  • Votre pseudo
  •     

Conseils de la rédaction :