Dernière mise à jour à 14h48 le 03/06
En dépit d'une augmentation de sa production pétrolière qui reste encore loin de compenser la forte baisse du prix du baril du pétrole, principale source de revenu du pays, le gouvernement congolais s'engage à réduire le train de vie de l'État pour, dit-il, faire face à la conjoncture.
La masse salariale supportée par l'État reste inchangée, à 410,1 milliards FCFA. Les dépenses de fonctionnement courant passent, quant à elle, de 319,5 milliards FCFA à 301,3 milliards, soit une réduction de 6%, marquant la volonté de l'État de "donner l'exemple, en réduisant son propre train de vie", précise le compte rendu du Conseil des ministres mercredi, lu par le porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla.
Selon le porte-parole, cette situation se justifie par la situation économique marquée par la chute des cours du pétrole et le rééquilibrage du projet de loi de finances rectificative.
En effet, le Congo qui tablait sur les recettes pétrolières de 750 milliards lors de l'élaboration du budget 2016 devra se contenter de quelque 544 milliards FCFA, l'obligeant ainsi à une décote de son budget de l'ordre de 10%, soit un budget de 2121,5 milliards FCFA contre 2333,3 milliards au départ.
Les recettes des impôts et des douanes restent inchangées à 1046,6 milliards FCFA et les recettes fiscales courantes non fiscales retombent à 579,7 milliards en diminution de 35,5%, rappelle-t-on.
Pour les autorités congolaises, les recettes courantes non fiscales se situent à 579,7 milliards FCFA, contre 785,6 milliards dans la loi de finances initiale, soit une diminution de 35%, tandis que les recettes extérieures demeurent au même niveau (339,3 milliards). Cela grâce à la mise en œuvre du partenariat stratégique avec la Chine.
POURSUIVRE LE DEVLOPPEMENT DANS UN CONTEXTE DIFFICILE
En dépit de la conjoncture et de la baisse du budget, le gouvernement congolais tient à mettre un accent particulier sur ce qu'il considère comme des priorités pour atteindre le développement et parvenir à l'émergence du pays.
En vue d'y parvenir, le président de la République, Denis Sassou N'Guesso a invoqué la nécessité d'optimiser les ressources fiscales hors pétrole, afin de tenir compte des aléas liés à la volatilité des cours du pétrole.
Ainsi, se basant sur son projet de société "La Marche vers le développement", le chef de l'État a exprimé le souhait de voir les ressources budgétaires allouées aux grands projets susceptibles d'avoir une incidence sur la vie des Congolais.
Dans le cadre de l'exercice budgétaire 2017, l'État se fixe six grandes priorités au nombre desquels figure en bonne place la mise en service de la Zone industrielle de Maloukou et le lancement de l'unité de production des panneaux solaires, en partenariat avec la société chinoise ZTE à Oyo, dans le département de la Cuvette (nord).