Dernière mise à jour à 10h30 le 02/07
La Tanzanie envisage d'introduire une loi sur la protection des données personnelles contre la cybercriminalité dans le pays, a déclaré jeudi Yahya Simba, vice-ministre des Affaires intérieures.
Il s'est ainsi exprimé lors du Sommet africain sur la sécurité cybernétique.
Selon lui, la protection de la confidentialité des données est l'un des problèmes les plus urgents à l'ère numérique contemporaine. La loi sur la protection des données comprendra la gestion de la collecte, de la conservation, du traitement, de la divulgation et du transfert des informations personnelles.
Il a indiqué que le gouvernement travaillait sans relâche en vue de trouver des moyens pour s'assurer que la cybercriminalité soit combattue par tous les moyens.
L'année dernière, la Tanzanie avait élaboré la loi sur la cybercriminalité, devenant ainsi le cinquième pays africain à avoir introduit une loi du genre, après le Kenya, l'Afrique du Sud, le Nigeria et la Zambie.
M. Simba a noté que des rapports mondiaux indiquaient une augmentation de la cybercriminalité et donc davantage d'efforts conjoints étaient nécessaires pour la combattre.
Selon lui, la plupart des infractions comprennent la sédition et les jeunes en sont les premières victimes parce que certains d'entre eux ont partagé des images qui visent à inciter le public.
Le vice-ministre a défendu la loi, indiquant que ceux qui le considèrent comme oppressive ont une intention criminelle.
"Il n'y a pas de loi ou d'acte qui conviendra à tout le monde. Ceux qui considèrent cette loi comme oppressive sont ceux qui profitent de l'absence de cette loi, et il y a quelques-uns", a-t-il souligné.
Le vice-président d'Oracle Corporation, Janusz Naklicki, a déclaré que les technologies modernes avaient permis aux pays dans le monde entier de construire des réseaux qui transmettaient et échangeaient rapidement des informations et aidaient à stimuler leurs affaires.
"Le sommet vise à sensibiliser les gens sur ce qui se passe en termes de sécurité et à informer également les autorités et les responsables de solutions que d'autres personnes ont mises en œuvre pour sécuriser leurs affaires", a-t-il dit.
M. Naklicki a pensé que l'événement était venu à un moment où le marché mondial de la cybercriminalité était évalué à 300 milliards de dollars.
"Si vous regardez ce qui a eu lieu au cours des six derniers mois, que ce soit au sein du gouvernement ou dans le secteur privé, beaucoup de gens ont été piratés et un grand nombre de systèmes endommagés, provoquant le refus de services, d'où des pertes", a ajouté M. Naklicki.
Il a ajouté que chaque année des organisations versaient des milliards de dollars dans la sécurité des informations. Et les pirates cherchent de nouvelles méthodes chaque année pour accéder et voler des données sensibles.
Organisé par Oracle Corporation en collaboration avec le gouvernement tanzanien, le sommet porte sur la compréhension des cybermenaces et de la cybercriminalité, et la façon d'aborder ces questions et en même temps de trouver des moyens pour sensibiliser les gens.