Soudan du Sud : le gouvernement réfute les allégations sur le remplacement du premier vice-président

Le gouvernement sud-soudanais a démenti vendredi les allégations sur un complot de remplacer le premier vice-président Riek Machar après qu'il a fui Juba dans le sillage de la reprise des combats intenses, le 8 juillet entre ses forces et celles fidèles au président Salva Kiir.

Le conseiller présidentiel, Ateny Wek Ateny a démenti vendredi l'existence du complot présumé pour remplacer l'ancien chef rebelle du Mouvement pour la libération du peuple soudanais/Armée en opposition (SPLM / A-IO) par son compatriote Taban Deng Gai, le ministre de l'Exploitation minière dans le gouvernement d'unité de transition.

M. Ateny a néanmoins indiqué qu'ils peuvent encore appliquer l'article 7.3 du chapitre 1 de l'accord sur la résolution des conflits pour remplacer M. Machar au sein de son opposition armée.

Article 7.3 stipule que dans le cas où le poste de vice-président devient vacant au cours de la période de transition, pour une raison quelconque, y compris une infirmité mentale ou d'incapacité physique, le président nomme un remplaçant, selon les termes de la version modifiée de la Constitution de transition de la République du Soudan du Sud.

"Nous ne savons pas où se trouve M. Machar jusqu'à maintenant. La dernière fois qu'il a discuté avec le président était jeudi à 13 heures. S'il ne vient pas, cela peut nous pousser à invoquer l'article de l'accord de paix pour le remplacer", a-t-il averti.

Cependant, le porte-parole de M. Machar, James Gatdet Dak a déclaré que le premier vice-président ne reviendrait à Juba qu'après le déploiement d'une force africaine de réponse rapide en attente, convenu récemment au sommet de l'Union africaine à Kigali, au Rwanda.

"M. Machar va revenir à Juba une fois qu'une force tierce partie est déployée. L'ultimatum de 48 heures du président Salva Kiir est inutile", a-t-il écrit sur son média social.

M. Dak a ajouté que M. Machar a demandé à ses commandants du SPLA-IO de se dissocier du général Taban et ses disciples.

"M. Machar a demandé à tous les commandants et les unités du SPLA-IO de couper la communication avec le ministre de l'Exploitation minière, le général Taban Deng et quelques individus travaillant avec lui qui sont derrière un complot conçu par la faction du président Kiir pour diviser le SPLM / A-IO et violer l'accord de paix d'août 2015", a-t-il conclu.