Dernière mise à jour à 08h39 le 25/08
Le porte-parole de la police guinéenne, le commissaire Boubacar Kassé, a appelé les populations de la capitale "au calme et à la sérénité", dans une déclaration faite à la presse mercredi, après l'interpellation d'une femme portant un voile noir, devant le Palais présidentiel lundi dernier.
La police promet par la même occasion de tout mettre en oeuvre pour déceler les véritables motivations de cette dame, qui tenait en main une pancarte sur laquelle étaient inscrites : "les innocents guinéens sont en danger. J'ai un message pour la Guinée".
Depuis son image fait le tour sur les réseaux sociaux, pendant que l'affaire alimente la chronique dans la cité. Elle serait toujours détenue dans les locaux de la direction de la police judiciaire, à en croire la police.
A propos de l'identité de cette femme qui se cachait derrière un voile noir ou niqab, le commissaire Boubacar Kassé dit qu'elle s'appelle Fanta Sano, et qu'elle serait née en 1975 à Kankan, principale agglomération de la Haute Guinée.
Il s'agit selon lui d'une veuve qui vivrait avec ses trois enfants, chez l'une de ses soeurs dans la banlieue de Conakry. Elle aurait affirmé aux enquêteurs avoir voulu attirer l'attention sur son sort, vu qu'elle serait démunie et sans ressources pour vivre.
Toutefois, la police rappelle que son acte a contribué à perturber la quiétude sociale. Car en ces moments où le phénomène de terrorisme gagne du terrain dans la sous-région ouest-africaine, voir une femme voilée arrêtée à quelques encablures du Palais présidentiel, est vite devenu un sujet de conversation dans la cité.