Dernière mise à jour à 11h43 le 12/11
Le calme relatif est revenu dans la ville de Galkayo, dans le centre de la Somalie, mais les tensions restent élevées après des combats sporadiques entre les deux Etats régionaux rivaux qui ont fait 45 morts après cinq semaines de combats, a rapporté vendredi l'agence humanitaire onusienne.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (BCAH) a déclaré que les violents combats entre les forces du Galmudug et du Puntland le 6 novembre ont fait 22 morts et 97 blessés. Le 8 novembre, un civil aurait été tué après un échange de tirs malgré un accord de paix initié par les Emirats arabes unis le 1er novembre.
"Des officiels sanitaires ont estimé que 45 personnes ont été tuées et 162 blessées depuis le 7 octobre, les civils représentant 25% des victimes", a indiqué le BCAH dans un communiqué reçu à Mogadiscio.
"Les parties en guerre continuent de maintenir leurs positions défensives. Les partenaires humanitaires estiment que près de 90.000 personnes restent déplacées à cause de la hausse des tensions et des affrontements récurrents entre les forces alliées aux administrations du Galmudug et du Puntland", a noté le BCAH.
L'agence de l'ONU a rapporté que les perturbations au niveau des écoles affectent plus de 20.000 étudiants pour la cinquième semaine ainsi que tous les camps des personnes déplacées internes (PDI) à huit endroits de Galkayo nord et treize à Galkayo sud restent vides.
Galkayo souffre des affrontements récurrents entre les deux forces des Etats fédéraux voisins qui se battent pour le contrôle.
Les affrontements continuent malgré un accord de cessez-le-feu signé à Abu Dhabi par les administrations du Galmudug et du Puntland, où les deux dirigeants auraient ordonné à leurs commandants de cesser le feu.
Les deux parties doivent encore se rencontrer pour appliquer l'accord le 20 novembre. Les camps des PDI à Galkayo sud qui abritent environ 20.000 personnes ont été désertés.
D'après le BCAH, le conflit perturbe les conditions de vie des gens qui ont déjà été déplacés et qui sont vulnérables, la plupart des personnes déplacées fuyant vers des villages éloignés et luttant pour maintenir leurs conditions de vie.