Dernière mise à jour à 08h47 le 03/01
Le président tchadien, Idriss Déby Itno, a appelé dans son traditionnel discours de fin d'année, toutes les forces vives de la nation à un sursaut et à une union sacrée pour mieux faire face à l'adversité.
"Nous devons contrôler nos budgets, générer des recettes en diversifiant nos économies, rapatrier les fonds placés hors de la zone par les sociétés implantées chez nous, bref nous imposer une discipline budgétaire", a déclaré le président tchadien samedi soir.
Il a loué le courage et le sacrifice de nombreux travailleurs qui endurent, avec beaucoup de dignité et de philosophie, les épreuves de cette crise depuis plusieurs mois.
"Je les encourage à reprendre le travail et à assurer pleinement leurs responsabilités vis à vis de leurs compatriotes. Tous nos partenaires comprennent la nécessité de préserver les acquis sociaux et je vous assure que c'est toute ma préoccupation, matin et soir", a-t-il affirmé.
Depuis plus de trois mois, les travailleurs du secteur public observent une grève pour protester contre les arriérés de salaires et la politique d'austérité imposée par le gouvernement.
Pour le chef de l'Etat tchadien, l'heure est grave. "Quand nous avons eu l'argent du pétrole, nous avons accordé les augmentations. A présent qu'il n'y a pas d'argent, nous devons accepter les efforts et les sacrifices", a-t-il reconnu. Ces sacrifices, selon lui, doivent permettre de rétablir les équilibres dans notre économie.
"C'est à ce prix et à ce prix seulement que nous pourrons espérer faire redémarrer la machine. Mais j'espère que ces sacrifices soient provisoires. Pour tirer les leçons de la crise actuelle, nous devons mieux nous organiser, à l'avenir, pour avancer à un rythme contrôlé", a-t-il insisté.
Il a exhorté tous ses compatriotes à garder l'espoir. "Contrairement aux projections pessimistes et apocalyptiques, notre pays trouvera les ressorts nécessaires pour tourner cette page de son existence", a-t-il conclu.