La Chine compte désormais 41 000 écrans de cinéma

L'administration d'Etat chinoise pour la presse, l'édition, la radio, le cinéma et la télévision a récemment annoncé qu'il y aurait plus de salles de cinéma dans le pays qu'aux Etats-Unis d'ici à la fin de 2016. Selon la National Association of Theatre Owners, la nation comptera environ 41 000 écrans, contre 40 759 aux Etats-Unis en mai 2016.

D'après IHS Technology, la Chine aura construit 27 salles par jour cette année, soit une accélération par rapport aux 10 par jour construites en moyenne au cours des cinq dernières années. Quelque 85 % de ces écrans seront équipés en 3D, selon le gouvernement chinois.

Cependant, la croissance des revenus tirés du box-office a plongé cette année à 4,5 % en Chine, contre 48 % en 2015. Les analystes ont expliqué ce phénomène par la fin de périodes de promotion décrétée par les plates-formes de vente de billets en ligne. Selon IHS Technology, le box-office chinois ne dépassera pas son concurrent américain l'an prochain, mais en 2019.

Ce bureau de recherche a calculé que le box-office chinois a passé de 121 millions de dollars en 2003 jusqu'à 7 milliards de dollars en 2015. Selon le cabinet PwC, le marché américain passera de son côté de 9,9 milliards de dollars en 2016 à 11 milliards en 2020.

C'est Dalian Wanda, le conglomérat de Wang Jianlin, qui possède le plus de salles en Chine. Wanda Cine Line est à la tête d'un empire de 2 700 salles, selon « China Film Insider ». Le français MK2 s'est allié avec Fabula Entertainment, la société du réalisateur chinois Jia Zhangke, pour développer dans le pays un réseau de salles centrées sur le cinéma d'auteur.

Il faut d'abord convaincre ses autorités pour accéder au marché du cinéma chinois. Le pays ne laisse entrer que 34 films étrangers chaque année, dont en moyenne 6 ou 7 jusqu'à maintenant pour le cinéma français. La Chine est également le premier marché à l'export du cinéma français en nombre de billets vendus depuis 2015.

Les coproductions avec des producteurs locaux permettent de maximiser les revenus. Les producteurs étrangers de « La Grande Muraille » récolteront 43 % des recettes du film, contre 25 % en moyenne pour un film hollywoodien.

(Source : lesechos.fr)