Dernière mise à jour à 15h19 le 28/12
La Chine est prête à mener un dialogue constructif avec le Vatican et espère que l'Etat italien adoptera une attitude plus souple et pragmatique, a déclaré mardi un haut responsable des affaires religieuses, à l'occasion de l'Assemblée nationale des représentants de l'église catholique du pays qui se tient actuellement à Beijing.
La position de la Chine sur l'amélioration des liens avec le Vatican a toujours été claire et cohérente, et le pays est prêt à engager des pourparlers «avec le Vatican sur la base des principes pertinents pour réduire les différences et élargir le terrain commun», a souligné Wang Zuoan, chef de l'Administration d'Etat pour les Affaires religieuses, dans son discours d'ouverture de la neuvième Assemblée des représentants catholiques chinois.
L'administration et le ministère des Affaires étrangères ont réitéré que le Vatican doit stopper ses «relations diplomatiques» avec Taiwan et admettre que l'île fait partie intégrante de la Chine. De plus, l'Etat de la ville de Rome ne doit pas interférer dans les affaires intérieures de la nation.
«Nous espérons que le Vatican prendra des mesures concrètes pour créer des conditions favorables à l'amélioration de nos relations».
Wang Zuoan a fait ces remarques à la suite d'une déclaration du bureau de presse du Saint-Siège qui appelle à des «signaux positifs» de la part du gouvernement chinois.
Plusieurs médias étrangers ont rapporté récemment qu'après plusieurs rencontres, les délégués du Vatican et les responsables chinois ont élaboré un projet d'accord sur la manière de choisir et de nommer de nouveaux évêques en Chine.
La porte-parole du ministère des Affaires étrangères Hua Chunying a notamment déclaré en début de semaine, que la Chine a toujours fait preuve de bonne foi dans la promotion de l'amélioration des relations bilatérales avec le Vatican, et est prête à continuer ce travail pour un dialogue constructif.
Dans un signe d'amélioration des relations, la Chine a ordonné quatre nouveaux évêques en novembre et décembre, qui ont tous obtenu l'approbation du pape.
L'assemblée de trois jours qui a débuté mardi, marque la présence de 365 représentants catholiques, y compris les évêques, prêtres et laïcs catholiques à travers tout le pays, qui se sont réunis pour sélectionner une nouvelle direction de l'Association patriotique des catholiques chinois et de la Conférence des évêques de l'Eglise catholique de Chine.
Le chef de l'Administration d'Etat pour les Affaires religieuses a souligné que la tenue de cet événement devrait gérer les problèmes internes de façon indépendante et libre du contrôle étranger.
«Tenir au principe de l'indépendance, à une autonomie et auto-direction entre dans l'intérêt national, ainsi que la réalité de l'Eglise catholique de Chine», a-t-il noté.
Ma Yinglin, président de la Conférence épiscopale de l'Eglise catholique de la nation, a déclaré mardi que l'Eglise catholique de Chine envisageait de mettre en place un organisme de bienfaisance pour étendre ses services sociaux au cours des cinq prochaines années.
L'église prévoit également d'augmenter ses échanges outre-mer et d'inviter des théologiens l'étranger à enseigner dans ses séminaires.
L'Eglise catholique de Chine compte 65 évêques, près de 3 100 prêtres et 5 800 religieuses, avec dans le pays plus de 6 millions de fidèles, selon l'Association patriotique des catholiques chinois.