Dernière mise à jour à 09h02 le 28/12
Est-ce le stress de la vie dans des circonstances difficiles et les flux et reflux de violence habituels dans la métropole américaine autrefois considérée comme la capitale du crime ? Selon les militants américains de lutte contre la violence, cela pourrait être quelques-unes des raisons pour lesquelles 40 personnes ont été tuées ou blessées par balles lors du week-end de Noël à Chicago. Et le bilan est proprement terrifiant, car parmi ceux qui ont été touchés, pas moins de 12 sont morts, selon plusieurs articles de médias.
La ville détient déjà le douteux honneur au niveau national d'une augmentation de la violence armée au cours des dernières années. Dans un communiqué envoyé par e-mail lundi soir, le département de la police de Chicago a déclaré que la majorité des incidents étaient des attaques ou des représailles pendant les rassemblements de vacances par des membres de gangs. « 90% des personnes mortellement blessées étaient affiliées à des gangs, avaient des antécédents criminels et avaient été pré-identifiés par un algorithme du département comme étant des suspects potentiels ou des victimes de violence armée », a souligné le communiqué. En plus de sa réponse aux 40 incidents de tirs, le département de police de Chicago a également saisi 45 armes à feu dans les rues de la ville depuis vendredi, un chiffre légèrement plus élevé que d'ordinaire.
Ces sinistres statistiques s'ajoutent à celles qui ont été accumulées au cours des dernières années dans la ville du Midwest, qui, selon le Chicago Tribune, a connu son mois le plus violent depuis 20 ans en août dernier. A la date du 29 août, la ville avait en effet enregistré 78 homicides, le chiffre le plus élevé depuis octobre 1997, qui avait enregistré 79 homicides. Selon le journal, la ville avait enregistré ce mois-là plus d'homicides que Los Angeles et à New York réunies. Cela fait déjà plus de 700 meurtres pour 2016.
Le Dr. Gary Slutkin, fondateur du groupe à but non-lucratif basé à Chicago Cure Violence, estime qu'une partie du problème est lié au fait que son organisation reconnue au niveau national a connu une réduction drastique du financement de l'État il y a deux ans, quand l'Illinois a procédé à des coupes drastiques. Son organisation traite l'épidémie de violence armée comme une crise de santé publique, a-t-il dit, et en faisant cela, il a été efficace dans l'emploi des personnes qui ont connu la violence armée pour détecter ceux qui, dans leurs communautés, pourraient être en danger de glisser vers cette forme de vie, et en les encadrant. «Un grand nombre d'individus et d'organismes nous appellent et nous essayons de comprendre maintenant comment nous réengager en 2017 aussi vite que possible », a déclaré le Dr Slutkin à USA Today. « L'Etat a alloué quelques fonds temporaires qui ont une durée d'environ un mois. Ils n'auront pas d'autre budget jusqu'à l'été ». À son apogée, l'organisation lancée en 2000 a opéré dans 18 districts, a-t-il précisé. Ce chiffre est tombé à 14 lorsque l'Illinois a manqué de fonds, puis à un seul aujourd'hui.