Dernière mise à jour à 08h26 le 28/12
Vingt-neuf anciens officiers de police sont jugés mardi à Istanbul pour leur rôle présumé lors du coup d'État avorté, en juillet dernier, a rapporté un média local.
Ce procès des comploteurs présumés est le premier depuis le coup d'État avorté du 15 juillet, qui a coûté la vie à 248 personnes.
Les anciens officiers de police sont accusés d'avoir tenté de persuader leurs collègues et les citoyens de ne pas rejoindre la résistance anti-coup d'État, indique Anadolu, l'agence de presse contrôlée par l'État.
Parmi les accusés, trois sont des pilotes d'hélicoptère auxquels il avait été ordonné de se rendre au palais Huber, à Istanbul (la résidence officielle du président turc Recep Tayyip Erdogan), afin d'assurer la sécurité le soir du coup d'État avorté. CNNTurk a indiqué que les pilotes ont rejeté les accusations lors de l'audience publique.
Les articles de presse indiquent que l'acte d'accusation exige trois peines de réclusion à perpétuité aggravée pour 21 policiers accusés de tentative de coup d'État et une peine maximale de 15 ans d'emprisonnement pour huit autres policiers accusés d'être membres d'une organisation terroriste.
Sur les 29 suspects, 25 avaient été placés en détention provisoire car ils avaient refusé d'obéir aux ordres les enjoignant de résister à la tentative de coup d'État, précise Anadolu.
Ankara estime que le coup d'État avorté a été fomenté par des militaires turcs téléguidés par Fethullah Gulen, un prédicateur turc vivant aux Etat-Unis, leader du mouvement Gülen, désormais qualifié de groupe terroriste.
Selon les articles de presse, plus de 36 000 personnes ont été arrêtées et plus de 100 000 fonctionnaires ont été révoqués en Turquie dans le cadre des mesures de répression mises en œuvre depuis la tentative de coup d'État.