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Afrique du Sud : la question des terres marque la Journée des Droits de l'Homme

Xinhua | 23.03.2017 08h42

Les Sud-Africains ont marqué mardi la Journée des droits de l'homme, avec le président Jacob Zuma et le parti Economic Freedom Fighter (EFF, militant pour la liberté économique) de l'opposition appelant à la restitution des terres au peuple.

"Dans le cadre de notre engagement à la restauration de la dignité humaine de notre peuple, nous prendrons des mesures pratiques et raisonnables pour rendre la terre au peuple", a déclaré Zuma lors d'un rassemblement à King William Town, Cap oriental, pour marquer la Journée des droits de l'homme.

La question de la terre est mentionnée spécifiquement dans la Constitution notamment la nécessité de la restituer, a fait savoir M. Zuma.

"Nous utiliserons tous les instruments nécessaires disponibles pour accélérer la restitution des terres", a déclaré M. Zuma.

En effet, l'Afrique du Sud a besoin d'esprits libérés pour réaliser une transformation économique radicale, a-t-il souligné.

Il a dit que l'économie doit être transormée afin que le monopole blanc puisse être réduit et que l'entrée des Noirs soit autorisée dans le courant dominant de l'économie sud-africaine.

La Journée des droits de l'homme est célébrée dans le pays le 21 mars pour commémorer le massacre de Sharpeville en 1960, où 69 personnes ont été tuées par la police du régime de l'Apartheid lors d'une marche pour la libre circulation à Sharpeville, dans la province de Gauteng. En 1994, lorsque l'apartheid a pris fin, le gouvernement sud-africain a proclamé le 21 mars la Journée des droits de l'homme.

L'EFF a également utilisé la Journée des droits de l'homme de cette année pour souligner la nécessité d'une réforme agraire, soulignant que les droits de l'homme seront toujours incomplets sans terres.

Le parti a demandé l'expropriation de terres sans récompense.

"Ce jour est une affirmation qu'à moins qu'il y ait justice et égalité concernant la terre, que la dignité des Noirs soit restaurée à travers un accès à la terre, tous les droits humains atteints sont incomplets", a affirmé Mbuyiseni Ndlozi, porte-parole de l'EFF.

Le problème de la terre est difficile à résoudre pour le gouvernement sud-africain, qui a été critiqué pour avoir échoué sur son objectif ambitieux de réforme agraire visant a transférer 30% des terres détenues par des fermiers blancs aux fermiers noirs avant 2014.

C'était une promesse faite par le Congrès national africain au pouvoir lorsque le parti a pris le pouvoir en 1994.

Depuis 1994, le Département du développement rural et de la réforme agraire, à travers son programme de redistribution, a transféré 4,7 millions d'hectares de terres, selon des chiffres officiels.

Il s'agit de 5.281 projets s'élevant à 12 milliards de rands (environ 923 millions de dollars).

Plus de 120.000 ménages ont bénéficié de la redistribution, selon les chiffres. Mais cela est loin de l'objectif fixé par le Congres national africain.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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