Les dirigeants de l'Afrique de l'Est veulent faciliter le rapatriement massif des réfugiés somaliens

Un sommet des dirigeants de l'Afrique de l'Est a accepté samedi de faciliter le retour volontaire des réfugiés somaliens, mais le Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a immédiatement annoncé qu'elle ne soutiendrait pas pas le retour des réfugiés dans un pays menacé de famine.

Les dirigeants de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) ont décidé d'appuyer le Plan d'action global de Nairobi pour des solutions durables pour les réfugiés somaliens et un plan séparé pour la réponse régionale à la crise des réfugiés destiné à aider la Somalie à survivre à la sécheresse.

Les dirigeants réunis à Nairobi pour le Sommet spécial de l'IGAD, la première réunion de ce type sur la crise en Somalie, ont convenu qu'ils créeraient un environnement propice au retour et à la réintégration sécurisée, durable et volontaire des réfugiés somaliens.

Le responsable du HCR dans la région, George Okoth-Obbo, a déclaré que le HCR ne faciliterait pas le retour des réfugiés en Somalie menacée de la sécheresse et de la famine.

A la fin d'un sommet que les dirigeants des sept pays de la région de l'Afrique de l'Est ont qualifié de "cordial et franc", les dirigeants ont appelé au renforcement de la sécurité et de la stabilité en Somalie.

Dans un communiqué publié à l'issue du sommet spécial de l'IGAD sur les solutions durables pour les réfugiés somaliens accueilli par le président Uhuru Kenyatta en sa qualité de rapporteur de l'organe régional, les dirigeants ont exhorté la communauté internationale à augmenter immédiatement l'assistance à la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM) pour qu'elle s'acquitte de son mandat.

Ils ont cité le renforcement du mandat de l'AMISOM et le renforcement de la capacité des forces de sécurité nationales de Somalie en tant que composantes essentielles du renforcement de la sécurité et de la stabilité dans la nation de la Corne de l'Afrique.

Les dirigeants régionaux ont également convenu de renforcer la protection des réfugiés et de réagir efficacement à la sécheresse dans la région pour prévenir de nouveaux déplacements de personnes.

Le sommet d'un jour a décidé de maintenir l'espace d'asile et d'appuyer l'intégration des réfugiés dans les communautés d'accueil.

Les dirigeants ont déclaré que les sept États membres de l'IGAD - le Kenya, l'Ouganda, l'Ethiopie, le Soudan, le Sud-Soudan, Djibouti et la Somalie - travailleront conformément à leurs lois et politiques nationales, et aux procédures administratives, pour la protection des réfugiés .

Ils ont également convenu de faciliter l'accès des réfugiés à des emplois rémunérés, et de travailler à l'élaboration de politiques visant à faciliter l'assistance aux réfugiés dans leurs politiques nationales.

Les dirigeants se sont engagés à poursuivre le renforcement des capacités des pays de la région pour améliorer l'assistance fournie aux réfugiés.

"Nous sommes aux prises avec une grave sécheresse et la perte de bétail", a déclaré le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, qui a présidé le Sommet sur les réfugiés somaliens.

Il a dit que la crise des réfugiés en Somalie est une crise mondiale dont la résolution exige la contribution de toutes les organisations et États concernés.

Le sommet de l'IGAD a eu lieu dans l'attente d'une fermeture du camps de réfugiés de Dadaab dans le nord-est du Kenya, où vivent quelque 300.000 réfugiés somaliens.

Le sommet spécial a décidé de renforcer la coopération régionale sur des solutions durables pour les réfugiés somaliens grâce à la création d'un fonds fiduciaire de l'IGAD destiné à soutenir et à faciliter la création d'un environnement propice et la mise en place de solutions durables, pour le retour volontaire des refuges.