Dernière mise à jour à 16h42 le 28/03
Un porte-parole militaire du gouvernement libyen d'union nationale, soutenu par l'ONU, a confirmé que les groupes affiliés à l'Etat islamique (EI) demeuraient toujours actifs à Syrte, malgré l'annonce de la reprise de cette ville portuaire l'an dernier.
Mohamed Gonono, porte-parole des forces aériennes régulières, a expliqué que les divisions politiques avaient permis aux forces de l'EI de se regrouper. "Les rivalités politiques existent toujours", a-t-il déploré, "elles sont exploitées par le groupe" terroriste.
Le gouvernement d'union nationale a annoncé vendredi dernier avoir formé une force de sécurité composée de 3.000 membres afin de sécuriser Syrte et sa banlieue. Le 15 mars, il avait déjà reconnu la présence de l'EI dans certains quartiers, décrétant un couvre-feu dans la totalité de l'agglomération.
Située à près de 450km à l'est de la capitale libyenne, Tripoli, Syrte a été contrôlée pendant plus d'un an par des groupes affiliés à l'EI, avant d'être reprise par les forces régulières en décembre dernier au terme de sept mois de combats qui ont tué ou blessé des centaines de soldats des forces gouvernementales.
Depuis la chute du régime de Moammar Kadhafi en 2011, la Libye est contrôlée par de nombreuses milices à la loyauté changeante, sur fond de violences et de divisions politiques et tribales.