Pour le Soudan du Sud, la mauvaise politique régionale alimente les violences

Lundi, le Soudan du Sud a accusé les mauvaises politiques régionales d'être à l'origine de la création et du maintien de l'opposition armée alors que le conflit fait rage dans le pays.

Le porte-parole du président Salva Kiir, Ateny Wek Ateny, a déclaré à Xinhua que la géopolitique de division alimente le conflit dans le pays et que les solutions locales sont importantes pour établir la paix dans le pays riche en pétrole mais malheureusement appauvri où des milliers de personnes sont menacées par la famine.

"C'est la géopolitique qui arme l'opposition. Pourquoi est-ce que notre opposition est armée et l'opposition en Grande-Bretagne ne l'est pas?", s'est interrogé M. Ateny.

Il a ajouté que l'ingérence étrangère dans les violences exacerbera la situation et poussera les Sud-Soudanais à chercher des solutions locales aux problèmes.

"Les outsiders ne savent pas vraiment comment résoudre la situation au Soudan du Sud", a affirmé M. Ateny.

L'arrivée des soldats de maintien de la paix africains tant attendue pour venir gonfler la Mission de l'ONU au Soudan du Sud (MINUSS) forte de 12.000 hommes a coïncidé avec la récente reprise des violences depuis février.

M. Ateny a expliqué que le mandat supplémentaire des soldats de maintien de la paix africains ne perturbera pas le rôle central de l'Etat qui est de sécuriser le pays et a promis que l'administration Kiir n'affrontera pas les soldats mais travaillera cordialement avec eux.

Le Soudan du Sud a replongé dans les violences en décembre 2013 après des conflits politiques entre le président Kiir et son ancien colistier, Riek Machar.

Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 2 millions de déplacés, et a forcé plus de 1,5 million de personnes à fuir vers les pays voisins.

Un accord de paix a été signé en 2015 mais s'est effondré en juillet 2016, lorsque les factions rivales ont repris les combats dans la capitale, forçant M. Machar à entrer en exil.