Dernière mise à jour à 08h34 le 22/06
Le gouvernement burkinabè a décidé mercredi d'invertir 415 milliards de FCFA dans un programme d'urgence au profit de la région du Sahel sous la menace permanente des terroristes, indique le ministère de la Communication qui cite le rapport du conseil des ministres.
Ce programme qui couvre la période 2017-2020 vise à réaliser des infrastructures socio-communautaires dans cette zone considérée comme l'une des plus pauvres du Burkina Faso et "très fragilisée par la menace terroriste".
Selon la ministre de l'Economie et des Finances, Alizatou Rosine Coulibaly, 50 milliards de FCFA seront débloqués au cours de l'année 2017.
Elle a précisé que cette première tranche permettra de réorienter les programmes des différents ministères dans le Sahel et d'adopter des procédures gré-à-gré pour un certain nombre de réalisations.
"Mais, le gouvernement entend s'assurer qu'à la fin de l'exécution du programme, des audits ont été réalisés pour s'assurer de la réalisation des travaux", a-t-elle prévenu.
La Sahel burkinabè faisant frontière avec le Mali et le Niger enregistre régulièrement des attaques terroristes et des enlèvements depuis 2015.
Dans cette zone s'est retranché un djihadiste burkinabè du nom de Malam Ibrahim Dicko qui a déjà revendiqué plusieurs attaques contre les positions de l'armée et contre les villageois.
Une opération militaire conjointe impliquant le Burkina Faso, le Mali et la France a permis de diminuer la puissance de frappe des hommes de M. Dicko qui procèdent par des actes isolés.
Début juin, cinq personnes ont été tuées lors de plusieurs attaques dans cette région alors qu'en fin avril, une personne avait été tuée par des terroristes.
Le Burkina Faso projette organiser, en septembre prochain, à Ouagadougou, un forum national sur la sécurité intérieure visant à faire un diagnostic de la sécurité en vue de proposer des solutions pour résoudre durablement le problème de l'insécurité.