Le Burkina Faso et le Ghana mutualisent leurs efforts dans lutte contre le terrorisme

Les gouvernements burkinabè et ghanéens ont réaffirmé, mercredi à Ouagadougou, leur engagement à mutualiser leurs efforts afin d'intensifier la lutte contre le terrorisme dans leurs frontières respectives, a appris, jeudi, Chine nouvelle d'un communiqué conjoint des deux Etats.

C'est au terme d'une visite de travail de 72 heures au Burkina Faso que le ministre ghanéen de la Sécurité, Albert Kan Dapaah a signé avec son homologue burkinabè, Simon Compaoré, un communiqué conjoint qui prévoit, entre autres, de dynamiser leur coopération en matière de sécurité et de faciliter la libre circulation des personnes et des biens.

Selon le communiqué conjoint, les deux pays ont convenu de signer, dans un mois, un accord sur les échanges d'informations et des exercices de prévention d'attaques terroristes.

"Je suis content d'avoir effectué cette visite au Burkina et d'avoir eu des échanges avec mon homologue Compaoré (car) si le Ghana n'est pas sécurisé, le Burkina ne l'est pas non plus", a déclaré le ministre ghanéen.

Il a rassuré qu'"après ce communiqué, nous allons œuvrer à l'atteinte des objectifs de sécurisation (...) et continuer à partager les renseignements, à former ensemble nos agents et à planifier des actions communes".

Pour le ministre en charge de la Sécurité du Burkina Faso, Simon Compaoré, la situation sécuritaire de la sous-région oblige les deux Etats à collaborer. "Le Ghana et le Burkina entretiennent des relations historiques. Si le Ghana se porte mal, notre pays le sera aussi. Nous avons le même combat et la même détermination", a-t-il affirmé.

Depuis 2015, le Burkina Faso, qui partage une longue frontière avec le Mali et le Niger, est régulièrement la cible d'actes terroristes, notamment au Nord du pays.

Mercredi 12 juillet 2017, des éléments des forces de sécurité burkinabè ont repoussé des présumés terroristes dans le village de Konkuikoro, localité située au nord-ouest à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne.

Le pays prévoit l'organisation, en septembre prochain à Ouagadougou, d'un forum national sur la sécurité intérieure visant à faire un diagnostic de la sécurité en vue de proposer des solutions pour résoudre durablement le problème de l'insécurité.