Dernière mise à jour à 10h58 le 05/08
Le président nigérien Mahamadou Issoufou a lancé jeudi, à l'occasion du 57ème anniversaire de l'indépendance du pays, un appel à la communauté internationale pour soutenir les pays du Sahel dans leur combat contre les forces terroristes.
Il a appelé les bailleurs de fonds à se mobiliser pour doter la Force conjointe "G5 Sahel" de moyens matériels et financiers nécessaires pour l'accomplissement de sa mission.
Des pays de l'espace sahélien notamment la Mauritanie, le Mali, le Tchad, le Burkina Faso et le Niger ont décidé, le 6 février dernier à Bamako, de la création force conjointe du G5 Sahel dont l'objectif est de lutter ensemble contre les attaques djihadistes qui visent le Mali et gagnent les Etats voisins. Elle doit démarrer en octobre prochain avec environ un effectif de 5 000 hommes fournis par les cinq Etats membres appelé à doubler à terme, avec un budget attendu de plus de 400 millions d'euros.
Les ministres allemande et française en charge de la Défense, respectivement Mme Ursula Von Der Leyen et Florence Parly, en tournée dans le Sahel sur le terrorisme la semaine dernière, ont réaffirmé le soutien de leurs pays à la force G5 Sahel et se sont engagées à convaincre les autres bailleurs de fonds à l'action.
Tout en saluant l'engagement de ces pays amis, Issoufou Mahamadou appelle à une mobilisation de tous pour anéantir ces menaces "qui pèsent sur le Sahel, qui du fait du chaos Libyen font désormais frontière avec l'Europe".
"Je lance un appel solennel à la communauté internationale pour qu'elle fasse du Sahel une des priorités de son agenda. Elle doit se mobiliser pour doter la Force Conjointe de moyens matériels et financiers nécessaires pour l'accomplissement de sa mission", a-t-il exhorté.
Cependant, a ajouté le président Issoufou, "cette solidarité ne doit pas se limiter aux questions sécuritaires ; elle doit aussi s'étendre au soutien aux efforts de développement que mènent nos Etats".
Depuis près de cinq ans, l'espace sahélien subit des attaques terroristes à outrance menées par notamment le groupe terroriste Boko Haram, dans les pays riverains du Lac Tchad, les mouvements djihadistes à partir du Nord-Mali, ainsi que des groupes terroristes et autres trafiquants de drogue qui écument le sud libyen.
Ces attaques ont occasionné plusieurs centaines de victimes civiles et militaires, et des centaines de milliers de déplacés.