Dernière mise à jour à 10h23 le 05/08
Le ministère chinois de la Défense nationale a demandé jeudi soir à l'Inde d'abandonner l'illusion de ses manoeuvres dilatoires. Le porte-parole du ministère, Ren Guoqiang, a averti qu'aucun pays ne doit sous-estimer la confiance et la capacité de l'armée chinoise à sauvegarder la paix, et sa détermination et sa volonté de défendre la souveraineté nationale, la sécurité et les intérêts nationaux en termes de développement.
L'armée indienne postée à la frontière est entrée en territoire chinois depuis le Sikkim en juin. Au 3 août, l'Inde n'avait toujours pas retiré ses troupes frontalières vers le côté indien, et l'impasse persiste.
Un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères avait protesté le mois dernier contre la tentative de l'Inde, le 7 juillet, de provoquer des différends concernant la zone de Doklam.
L'incursion de troupes indiennes en territoire chinois a été qualifiée de "très grave" par le porte-parole Geng Shuang.
"La situation actuelle est totalement différente des précédentes confrontations entre les troupes basées à la frontière des deux pays, qui se sont déroulées en un lieu indéterminé de la frontière entre la Chine et l'Inde", a-t-il noté. Les soldats indiens ont même entravé les travaux de construction d'une route dans la partie chinoise.
Selon l'Inde, conformément à un accord signé avec la Chine, le point de jonction entre la Chine, l'Inde et le Bhoutan ne sera décidé qu'après avoir consulté le Bhoutan, ce qui signifie que la Chine et l'Inde ont reconnu leur divergence sur la question du point de jonction.
En réponse, M Geng a indiqué que le soi-disant point de jonction, comme son nom l'indique, était un point, et non une ligne ou une zone.
Quant à la jonction, la Convention concernant le Sikkim et le Tibet, signée en 1890 entre la Grande-Bretagne et la Chine, stipule que la section du Sikkim à la frontière Chine-Inde part du Mont Gipmochi, à l'est.
Cependant, l'incursion illégale de troupes indiennes a eu lieu dans la section du Sikkim à la frontière Chine-Inde qui se trouve à plus de 2.000 mètres du Mont Gipmochi et n'a rien à voir avec la jonction, a dévoilé le porte-parole chinois.
La Chine a accusé l'Inde de prendre la protection du Bhoutan comme excuse pour légitimer son incursion en territoire chinois.
En créant des différends à Doklam, l'Inde vise à perturber les négociations frontalières entre la Chine et le Bhoutan, a révélé un porte-parole du ministère chinois des A. E.
A la veille du 90e anniversaire de la fondation de l'Armée populaire de libération (APL) de Chine, le 1er août dernier, le pays a exhorté de nouveau l'Inde à retirer immédiatement toutes les troupes qui sont entrées illégalement en Chine, déclarant que la nation défendrait sa souveraineté territoriale "à tout prix".
"Les troupes frontalières chinoises ont pris des contre-mesures initiales sur le site et renforceront le déploiement et l'entraînement ciblés", a indiqué Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale lors d'une précédente conférence de presse.
Jeudi 3 août, le ministère a exigé à une nouvelle reprise la partie indienne à traiter la situation de manière appropriée et à restaurer la paix et la tranquillité dans la zone concernée.
Depuis que l'incident s'est produit, la Chine a montré sa bonne volonté et a tenté de communiquer avec l'Inde par les voies diplomatiques pour résoudre le problème. L'armée chinoise a fait preuve d'une grande retenue dans les relations bilatérales générales et la paix et la stabilité de la région, a déclaré Ren Guoqiang.
Pourtant, la bonne volonté a ses principes et la retenue ses limites, a averti le porte-parole.
L'armée chinoise va protéger résolument la souveraineté territoriale et la sécurité du pays, a fait entendre M. Ren.