Dernière mise à jour à 13h15 le 08/08
Les forces gouvernementales du Soudan du Sud ont pris le contrôle d'un bastion militaire stratégique et quartier général du groupe rebelle (APLS-IO) près de la frontière éthiopienne, a déclaré lundi soir un porte-parole militaire de l'APLS-IO sous le commandement du premier vice-président du Soudan du Sud, Taban Deng Gai.
Les forces soutenues par le gouvernement ont envahi la ville de Pagak lundi soir après la fuite de ce mouvement rebelle loyal à l'ex-vice-président sud-Soudanais Riek Machar, a indiqué Dickson Gatluak.
"Nos forces sont entrées dans Pagak ce matin pour sécuriser la ville après que les rebelles ont fui vers les régions du sud. Nous sommes allés là-bas pour sauver les civils et sécuriser la frontière avec l'Éthiopie", a déclaré M. Gatluak à Xinhua par téléphone.
Le mois dernier, les forces gouvernementales ont lancé une offensive majeure pour reprendre les zones de Maiwut et de Pagak, aux mains des rebelles.
La Mission de l'ONU au Soudan du Sud (UNMISS) a indiqué le mois dernier que cette offensive avait déplacé plus de 20.000 civils vers l'Éthiopie voisine, exprimant ses préoccupations sur leur sort.
Lul Ruai Koang, porte-parole de l'armée officielle (APLS), a refusé de commenter ce nouveau développement.
Le Soudan du Sud est embourbé dans un conflit qui dure depuis plus de trois ans et a prélevé un tribut dévastateur sur la population du Soudan du Sud.
L'accord de paix signé à Addis-Abeba en 2015 sous une forte pression internationale a été de nouveau rompu avec la reprise des violences entre les forces rivales du gouvernement et de l'opposition à Juba, capitale du pays, en juillet 2016.
Ce conflit s'est propagé depuis à d'autres régions qui bénéficiaient d'une paix relative, provoquant des déplacements massifs avec au moins 3,5 millions de personnes chassées de leur foyer, et s'est polarisé autour de critères ethniques avec des violences tribales qui ont fait des dizaines de milliers de morts.