Dernière mise à jour à 09h06 le 11/08
Le Burkina Faso, confronté à des attaques terroristes depuis 2015, a décidé d'injecter plus de 455 milliards de FCFA dans le nord du pays, l'une des régions les pauvres du pays et permanemment la cible des terroristes.
Le coût estimatif et provisoire du programme pour 2017 est de 88,55 milliards de FCFA et de 366,79 milliards de FCFA pour la période 2018-2020, soit un coût global de 455,34 milliards de FCFA sur la période 2017-2020.
Une note d'information du Service d'Information du Gouvernement (SIG) affirme que des partenaires techniques et financiers du pays se sont montrés disposés à accompagner la mise en œuvre du programme.
Dénommé "Programme d'Urgence pour le Sahel" pour la période 2017-2020, ce plan prend en compte le secteur de la sécurité et de la défense publique, et répond aux préoccupations soulevées par les populations locales lors des tournées ministérielles dans la Région du Sahel.
Pour le gouvernement burkinabè, le Programme d'urgence pour le Sahel trouve son fondement dans le Plan national de développement économique et social (PNDES), la loi relative à la sécurité intérieure et sa stratégie nationale de la sécurité intérieure (SNSI), ainsi que les politiques sectorielles des secteurs sociaux de base.
La zone d'intervention retenue du programme est la Région du Sahel étendue à quatre communes frontalières pour des raisons de découpage militaire et de défis sécuritaires et socio-économiques similaires à la dite région.
Les bénéficiaires directs du programme sont la population, les collectivités territoriales, les chefs de circonscriptions administratives locales et les forces de défense et de sécurité (FDS).
Le programme a pour objectif de contribuer à l'amélioration de la sécurisation des personnes et des biens dans la Région du Sahel.
Le programme comporte quatre composantes : une composante «socio-économique », une composante « gouvernance administrative et locale », une composante « sécurité et défense publiques », et une composante « gestion du programme et appui institutionnel ».
Pour garantir cette mise en œuvre, les revues budgétaires et des plans de passation des marchés publics devront permettre de dégager des ressources pour le programme.
La procédure d'appel d'offres ouvert accéléré sera utilisée pour réduire les délais de passation de la commande.
Longtemps épargné par le terrorisme, le Burkina Faso, qui partage une longue frontière avec le Mali et le Niger, est régulièrement la cible d'actes terroristes depuis 2015, notamment au Nord du pays.
C'est dans le Sahel burkinabè à la frontière avec le Mali et le Niger que s'est retranché un djihadiste burkinabè du nom de Malam Ibrahim Dicko qui a déjà revendiqué plusieurs attaques contre les positions de l'armée et contre les villageois.
Une opération militaire conjointe du Burkina Faso, du Mali et de la France a permis de diminuer la puissance de frappe des hommes de M. Dicko qui procèdent par des actes isolés.
En fin juillet, au moins neuf personnes ont été tuées en une semaine, dans des attaques ciblées dans cette partie du pays.