Dernière mise à jour à 09h06 le 11/08
L'Alliance démocratique (DA), opposition en Afrique du Sud, a déposé jeudi une motion demandant la dissolution de l'Assemblée nationale, parlement du pays, pour l'organisation des élections anticipées.
La DA estime que le Parlement devrait être dissous parce que les députés du Congrès national africain (ANC, au pouvoir) ont protégé le président Jacob Zuma d'une motion de censure, a déclaré le chef du groupe parlementaire de la DA, John Steenhuisen.
Les députés de l'ANC, qui dominent le Parlement, ont rejeté mardi, dans un vote à bulletin secret, une motion de censure déposée par l'opposition contre le président Zuma.
Il est clair pour la nation que l'ANC est disposé à faire n'importe quoi pour protéger M. Zuma et pour le maintenir au pouvoir, a déclaré M. Steenhuisen.
"La DA croit que sa présidence (Zuma) n'est plus soutenue par la majorité des Sud-Africains et ainsi, l'ANC ayant omis de le chasser du pouvoir mardi, les Sud-Africains doivent avoir la possibilité de faire entendre leur voix aux urnes , a-t-il affirmé.
Cela garantira que l'Afrique du Sud ne subisse pas les effets dévastateurs de la présidence Zuma pour deux autres années, a ajouté M. Steenhuisen.
Le mandat présidentiel de M. Zuma durera jusqu'en 2019, où auront lieu les élections générales.
La DA va maintenant pousser à organiser le plus tôt possible le débat parlementaire sur sa motion et à la faire adopter, selon le parlementaire de l'opposition.
"Aller aux élections anticipées est maintenant le meilleur moyen de faire respecter la volonté du peuple", a-t-il déclaré.
L'ANC a dénoncé mercredi le plan de la DA de recourir à la dissolution du Parlement pour ouvrir la voie à des élections anticipées, le qualifiant de "stratagème", qui cherche en fait le "changement de régime par le Parlement".
"Cette motion prévue par la DA montre que la DA ne respecte pas notre démocratie et l'électorat d'Afrique du Sud", a déclaré Nonceba Mhlauli, un porte-parole de l'ANC.
La DA ne tient pas compte de la volonté du peuple exprimée par les résultats des élections générales de 2014 où 62% des électeurs ont donné à l'ANC le mandat de gouverner ce pays jusqu'aux prochaines élections générales, a noté M. Mhlauli.
"Nous allons vaincre cette motion, car nous avons vaincu toutes les autres tentatives de l'opposition de renverser notre gouvernement populairement élu", a-t-il déclaré.