Dernière mise à jour à 14h45 le 19/08
Le président intérimaire du Nigeria, Yemi Osinbajo, a déclaré jeudi que le gouvernement avait pris une position ferme contre le discours de haine et le considérerait comme un acte de terrorisme.
Il a fait cette déclaration lors d'un sommet sur la sécurité organisé par le Conseil économique national à Abuja, capitale du pays.
"Le discours de haine est une forme de terrorisme : le terrorisme, tel qu'il est défini couramment, est l'utilisation illégale de la violence ou de l'intimidation contre des individus ou des groupes, en particulier à des fins politiques", a-t-il ajouté.
"La loi sur le discours haineux, l'Acte sur le terrorisme de 2011, définit le discours haineux parmi d'autres définitions, comme un acte délibérément fait avec malveillance et qui peut sérieusement nuire ou endommager un pays ou intimider sérieusement une population", a-t-il déclaré.
Selon lui, l'intimidation d'une population par des mots ou par le discours est un acte de terrorisme et ce gouvernement a l'intention de prendre cette question au sérieux.
"Comme je l'ai dit, nous avons tracé une ligne contre le discours haineux, il ne sera pas toléré, il sera considéré comme un acte de terrorisme et toutes ses conséquences le suivront", a-t-il ajouté.
Le président par intérim a demandé aux chefs d'entreprise, religieux et politiques de condamner les discours de haine dans les termes les plus forts, surtout lorsqu'un tel discours provient de personnes de leur foi, de leur tribu ou de leur groupe.
Il a affirmé que le silence sur un tel discours ne pouvait plus être accepté.
Il a réaffirmé que l'objectif principal du gouvernement était de sécuriser les vies et les propriétés des citoyens, ajoutant que l'administration n'épargnerait pas ses efforts pour réaliser cette vision.
M. Osinbajo a également observé que, pour s'attaquer à l'insécurité, il fallait lutter contre la pauvreté à tous les niveaux du gouvernement.