Mali : les groupes armés signataires de l'accord de paix signent une trêve après de violents affrontements

La coordination des mouvements de l'Azawad (CMA, ex-rebelle) et la Plateforme (pro-gouvernementale) ont signé mercredi à Bamako une trêve de 15 jours, a constaté un correspondant de Xinhua.

Les deux parties sont parvenues à un accord et elles ont signé un document dans lequel elles s'engagent à respecter une trêve, après les violents affrontements qui les opposent depuis deux mois dans le nord du Mali.

Dans le document, la CMA et la Plateforme s'engagent à respecter une trêve en date de la signature du présent accord, pendant la durée des concertations n'excédant pas 15 jours renouvelables, en vue de parvenir à un "accord de cessation d'hostilités global et définitif".

Ce document met fin aux hostilités après deux mois d'affrontements entre les deux parties, selon Mahamat Annadif, chef de la MINUSMA, qui affirme que le même document prouve la volonté des deux groupes armés signataires de l'Accord à aller vers la paix.

Les deux groupes armés prennent aussi l'engagement dans le document issu de leur réunion du 20 août à Anefis de "s'inscrire résolument dans la mise en œuvre de l'Accord" de paix.

Cette trêve est un acte majeur, selon Me Harouna Toureh qui a paraphé le document au nom de la Plateforme.

Pour Ibrahim Ould Sidati, qui a signé le document pour le compte de la CMA, c'est une trêve qui "doit aboutir à une paix définitive et globale entre les groupes signataires de l'Accord de paix et qui va permettre de booster davantage sa mise en œuvre".

Les affrontements entre CMA et la Plateforme ces deux derniers mois ont été à l'origine de la dégradation de la situation sécuritaire dans les régions du nord du Mali, et ont fait de nombreuses victimes de part et d'autre.

Ce mercredi, le gouverneur de Kidal est arrivé à Kidal où l'administration est absente depuis les affrontements entre l'armée malienne et les combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, membre de la CMA) en 2014, suite à une visite du Premier ministre malien de l'époque, Moussa Mara.