Dernière mise à jour à 08h56 le 29/08
Les deux plus grands partis d'opposition angolais ont rejeté les résultats partiels des élections de la semaine dernière, dénonçant un manque de transparence.
Le Mouvement pour la libération de l'Ouganda (MPLA) a été déclaré vainqueur avec 61% des voix après le décompte de 98% des scrutins.
L'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Ouganda (UNITA), plus grand parti d'opposition du pays, a fait valoir que sept des membres du conseil de la Commission nationale des élections (CNE) avaient dit "ne pas avoir reçu de faxes présentant le décompte des bulletins des bureaux de vote, qui auraient pu servir de base pour l'établissement des résultats provisoires", a rapporté l'UNITA dans un communiqué sur son site Internet lundi.
La Commission électorale a annoncé que les résultats n'étaient "pas basés sur des informations fiables en provenance des provinces", a déclaré la Convergence étendue pour le salut de l'Angola - Coalition électorale (CASA-CE), second parti d'opposition du pays. "La provenance de ces données est inconnue".
Le chef de l'UNITA, Isaias Samakuva, a indiqué samedi aux journalistes que l'Angola n'avait pas de président-désigné car les résultats annoncés par la CNE n'étaient pas valides.
Si les résultats sont maintenus, le candidat à la présidentielle du MPLA, Joao Lourenco, prêtera serment le 21 septembre et deviendra le nouveau dirigeant du pays, remplaçant le président de longue date Jose Eduardo dos Santos qui est au pouvoir depuis 1979 dans ce pays, le deuxième plus grand producteur de pétrole d'Afrique.
Le MPLA obtiendrait 150 sièges sur les 220 que compte le Parlement, contre 175 sièges il y a cinq ans, selon le site Internet de la CNE. L'UNITA augmenterait son nombre de députés de 31 à 52, tandis que le Casa-CE passerait de huit à seize sièges.