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Une organisation ouest-africaine dénonce l'implication des femmes et des jeunes dans le crime organisé

Xinhua | 29.08.2017 08h54

Le bloc sub-régional d'Afrique de l'Ouest est préoccupé de l'implication croissante des femmes et des jeunes dans la criminalité organisée sub-régionale, a fait savoir lundi à Accra, la directrice du Centre de développement pour les genres de la CEDEAO (EGDC), Sandra Oulate Fattoh.

S'exprimant à l'ouverture d'un sommet de trois jours du Forum régional conjoint sur les dimensions liées aux genres et à la jeunesse de la criminalité financière et transfrontalière en Afrique de l'Ouest, Mme Fattoh s'est dite alarmée devant les dimensions transnationales complexes de la criminalité dans la sous-région.

"Une dimension très importante dans la dynamique de criminalité organisée qui émerge en Afrique de l'Ouest et qui nécessite une attention majeure est l'implication de femmes et de jeunes comme participants autant que comme victimes", a observé Mme Fattoh.

Les principales manifestations du crime organisé dans la sous-région comprennent le blanchiment d'argent, le trafic de drogue, la cybercriminalité, la fraude, le terrorisme, le trafic d'armes et d'enfants, entre autres.

Le Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent (GIABA) est l'institution de la CEDEAO chargée de combattre le blanchiment d'argent et la criminalité transnationale ainsi que le financement du terrorisme dans la sous-région.

Le GIABA fait équipe avec l'EGDC pour organiser une session de dialogue de trois jours afin de partager informations et expériences et de formuler des stratégies pour faire face à l'implication des femmes et des jeunes dans ces crimes dans la sous-région.

La vice-ministre ghanéenne des Genres, de l'Enfance et de la Protection sociale, Gifty Twum Ampofo, a appelé à une approche holistique pour faire face à cette situation préoccupante.

"Pour répondre à ces questions d'une manière complète, nous devons répondre de manière décisive aux inégalités des genres et au faible taux de chômage des jeunes. Nous devons investir davantage dans l'éducation de qualité afin de produire des personnes compétentes pour favoriser le développement ; nous devons renforcer les agences d'application de la loi transfrontalières afin de leur permettre de lutter efficacement contre les crimes fréquents qui gênent les relations externes et le développement", a souligné la vice-ministre.

Le vice-directeur général du GIABA, Brian Anku Sapati, a souligné la nécessité d'une collaboration entre les pays pour lutter efficacement contre la criminalité transfrontalière.

"Les membres de groupes criminels organisés et d'organisations terroristes sont mobiles et cherchent fréquemment à échapper à la détection, à l'arrestation et à la sanction en agissant au-delà des frontières internationales. Ils tirent avantage de la porosité des frontières", a expliqué M. Sapati.

"Par conséquent, l'incapacité d'un État à répondre efficacement à ces menaces se traduit par un affaiblissement généralisé du régime international d'administration de la justice criminelle", a-t-il ajouté.

(Rédacteurs :Wei SHAN, Guangqi CUI)
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