Dernière mise à jour à 08h47 le 14/09
Le bloc est-africain, l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), tend à atteindre la libre circulation des personnes, des biens et des services entre les sept Etats membres avant la fin de cette année, ont rapporté mercredi les officiels.
S'exprimant lors d'une réunion consultative nationale sur le protocole de l'IGAD concernant la libre circulation des personnes dans la région, Abdelrahim Ahmed Khalil, directeur du bureau de liaison de l'IGAD au Soudan du Sud, a déclaré que le bloc régional a entrepris des consultations avec tous les Etats membres pour faire en sorte que le protocole soit accepté d'ici la fin de l'année.
M. Khalil a indiqué que la réunion tend à collecter des informations sur les bénéfices et les barrières à la libre circulation des personnes dans la région de l'IGAD et à compiler les recommandations des neuf pays membres en faveur de l'accomplissement d'un protocole qui garantisse la libre circulation dans la région.
"Nous avons organisé des réunions consultatives pour l'Ouganda, maintenant nous sommes au Soudan du Sud et la prochaine fois nous serons dans d'autres pays : l'Ethiopie, le Soudan et le Kenya. Tout sera finalisé on l'espère avant la fin de cette année", a souligné M. Khalil.
Le protocole sur la libre circulation des personnes a pour but de promouvoir la régularisation du volume élevé du mouvement informel qui se tient dans la région de l'IGAD, et augmentera les opportunités de mobilité légale.
M. Khalil a souligné que l'IGAD cherche à renforcer la coopération régionale et la libre circulation des personnes, des biens et des services depuis trente ans.
Il a ajouté qu'une fois achevée, cette coopération valorisera la mobilité des individus, du commerce et des opportunités d'emplois pour les citoyens des pays de l'IGAD.
"Nous espérons qu'avec ce protocole, les habitants auront cette opportunité, de circuler librement, de pays à pays, de posséder des propriétés et d'entreprendre d'autres activités", a ajouté M. Khalil.
Stefano De Leo, directeur de la délégation de l'Union européenne (UE) au Soudan du Sud, a qualifié le protocole d'outil important pour renforcer la coopération régionale, la réalisation de la paix et le développement des pays.
"Le plus grand bénéfice de la libre circulation est la paix, la fin de l'instabilité, le partage et l'harmonisation de ce dont nous avons tous besoin pour la prospérité, et ceci n'est possible que si vous unissez vos forces et faites en sorte que vos peuples comprennent qu'ils sont des citoyens non seulement de votre pays, mais également de l'IGAD", a insisté l'UE.
William Barriga, chef de la Mission de l'agence de l'ONU sur la migration, l'Organisation internationale pour la migration (OIM) au Soudan du Sud, estime que le protocole arrive à un moment opportun : la région traverse en effet de nombreuses crises comme le conflit au Soudan du Sud, qui a fait plus de deux millions de déplacés.
M. Barriga a ajouté que le protocole, une fois achevé, assurera la protection des droits des migrants en facilitant leur intégration dans les pays hôtes par le biais de l'harmonisation et de la domestication des articles dans la législation nationale.
"L'Histoire a tout le temps montré que la migration bénéficie à tous, surtout si elle est ordonnée et se fait dans la dignité", a poursuivi M. Barriga.
Il a tout naturellement appelé les dirigeants de l'IGAD à mettre en place le protocole pour faciliter la migration légale dans la région.