Les Etats-Unis ont exhorté lundi les parties en guerre au Soudan du Sud à saisir l'occasion qu'offre la dernière session de pourparlers afin de conclure un accord qui puisse mettre fin aux violences et "offrir une paix durable".
"Les dirigeants doivent placer les intérêts de leur peuple au-dessus des leurs. Les violences doivent cesser. Une fin négociée de ces conflits est maintenant nécessaire", a déclaré le secrétaire d'Etat américain John Kerry dans un communiqué publié par le département d'Etat.
Il a souligné que le président sud-soudanais Salva Kiir ainsi que le chef des rebelles et ancien vice-président Riek Machar ont tous deux promis à maintes reprises de négocier un gouvernement de transition sous le contrôle de l'Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), mais ont échoué à arriver aux compromis exigés.
"Le monde est dans l'attente de savoir ce que les dirigeants du Soudan du Sud vont faire", a déclaré M. Kerry. "L'IGAD a tracé le chemin à suivre vers un gouvernement de transition et les réformes nécessaires, mais les deux parties continuent de les embrouiller et retarder".
Le haut diplomate américain a indiqué que les parties en guerre doivent d'ici jeudi arriver à un accord "qui soit inclusif, qui mette en place un large éventail de réformes de transition et qui assure que ceux ayant commis des violations des droits de l'Homme en soient tenus responsables".
M. Kerry a annoncé que les Etats-Unis travailleront avec leurs partenaires internationaux, le Conseil de sécurité de l'ONU, et d'autres parties "afin de prendre des mesures concertées contre ceux qui n'affichent pas la volonté de prendre les décisions difficiles requises pour la paix".
"Le choix est clair, et pour le bien du peuple sud-soudanais, je leur conseille de choisir la paix", a-t-il ajouté.
La dernière session de pourparlers de paix au Soudan du Sud a débuté le 23 février dans la capitale éthiopienne d'Addis Abeba. L'IGAD joue le rôle de médiateur dans les négociations du Soudan du Sud afin de mettre fin aux conflits qui ont éclaté en décembre 2013 dans la plus jeune nation du monde (créée en 2011).
Selon l'accord signé par les deux dirigeants le 1er février à Addis Abeba, les deux parties ont accepté d'arriver à un accord de paix global avant le 5 mars.