Le parti au pouvoir en Tanzanie, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), a rapporté vendredi que les pourparlers de paix entre les parties en conflit au Soudan du Sud progressaient bien, les deux parties étant tombées d'accord pour former un consensus sur un certain nombre de points, dont la cessation de la guerre.
"Nous estimons avec optimisme qu'on peut voir la fin de ce tunnel", a déclaré le secrétaire général du CCM, Abdurahman Kinana.
Les négociations menées entre les parties en conflit au Soudan du Sud, sous la médiation du CCM, sont entrées dans leur troisième round lundi à Arusha, avec une promesse de mettre fin à la crise.
Le mouvement Opposition-MPLS représente les rebelles de ce conflit sanglant, dirigés par l'ex-vice-président Riek Machar, et combat le gouvernement du président Salva Kiir.
Un climat de compréhension est établi entre les deux parties, en particulier sur la perspective de mettre fin à la guerre et de former un gouvernement pour épargner l'ensemble de la population du Soudan du Sud, a déclaré M. Kinana.
"Nous discutons désormais de la manière de parvenir à un consensus sur ce qui pourrait être mise en oeuvre en vue de mettre
fin à la guerre et de former un gouvernement d'union nationale", a déclaré M. Kinana, ajoutant que l'arrêt des conflits devrait impérativement débuter.
Une fois ce consensus établi, le président tanzanien Jakaya Kikwete organisera dans un proche avenir un sommet qui marquera la
fin du conflit au Sud-Soudan, selon M. Kinana.
Le directeur du dialogue interne au MPLS, Daniel Awet Okot, a plaidé auprès des délégués pour ouvrir un dialogue sérieux et discuter dans la perspective de parvenir à une réunification définitive du MPLS.
"Le MPLS est la seule plateforme unificatrice des Sud-Soudanais et tant qu'il reste divisé, cela signifie que le pays tout entier reste divisé", a déclaré M. Okot.
Le dirigeant du MPLS, Deng Alor Kuol, dirigeant des ex-détenus politiques au sein du MPLS, a déclaré que les belligérants ne pouvaient pas continuer de se comporter comme si la situation était normale.
"Le Soudan du Sud n'est plus le même depuis les événements du 15 décembre 2013 (...) notre pays sombre dans l'abysse", a déclaré M.Kuol, ajoutant que l'Afrique et le monde entier étaient lassés de les voir plongés dans ce conflit.
Les troubles politiques actuels au Soudan du Sud étouffent les chances pour ce pays de rejoindre la Communauté est-africaine (EAC) , car ce bloc réclame qu'il mette auparavant de l'ordre dans ses affaires intérieures.
Les informations en provenance du Soudan du Sud indiquent que ce conflit a fait des dizaines de morts et près de 1,7 million de déplacés.