Les parties en conflit au Soudan du Sud sont tombées d'accord pour accélérer le processus de paix dans le pays et elles ont salué le soutien apporté par la Chine aux efforts de médiation déployés par l'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD), a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.
Lors d'une consultation avec l'IGAD et les parties belligérantes du Soudan du Sud menée par le ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi, "les deux parties qui s'affrontent au Soudan du Sud (...) ont convenu de mettre en oeuvre en toute bonne foi les accords signés et de mettre fin à toutes les hostilités", ont indiqué les sources.
Les deux parties ont aussi convenu d'accélérer les négociations sur la formation d'un gouvernement de transition et de prendre des mesures concrètes pour améliorer la situation humanitaire dans les zones de conflit, notamment en facilitant l'accès à l'aide humanitaire internationale.
Les parties en conflit "se sont engagées à garantir la sécurité des personnels et des institutions de divers pays au Soudan du Sud", ont indiqué les sources.
Par ailleurs, les belligérants ont réaffirmé leur ferme soutien et participation active aux efforts de l'IGAD, et ils ont également salué le soutien de la Chine au groupe.
M. Wang a organisé la consultation afin de voir comment aider l'IGAD à promouvoir la réconciliation et instaurer rapidement la paix et la stabilité dans le pays.
Le Soudan du Sud a plongé dans la violence en décembre 2013 lorsque des combats ont éclaté autour de la capitale Juba entre les troupes fidèles au président Salva Kiir et des transfuges ralliés à son ancien vice-président devenu rival Riek Machar.
Le conflit a rapidement évolué vers une véritable guerre entre l'armée et les transfuges, prenant une tournure ethnique avec l'opposition entre la tribu Dinka dont est issu le président et le groupe ethnique Nuer dont est issu Riek Machar.
Ces affrontements au Soudan du Sud ont fait des milliers de morts et forcé environ 1,9 million de personnes à fuir leur domicile.