Dernière mise à jour à 09h38 le 18/09
Le maréchal Khalifa Haftar, l'un des protagonistes de la crise libyenne, a réaffirmé samedi à Brazzaville son engagement pour des négociations en vue de la résolution de la crise libyenne.
"Je suis venu à Brazzaville rencontrer le président Denis Sassou Nguesso, pour réitérer mon engagement pour les négociations en vue du rétablissement de la paix en Libye", a déclaré le maréchal Haftar, au sortir d'une audience de plus d'une heure en matinée avec le président congolais, qui est également président du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye.
M. Haftar est arrivé dans la capitale une semaine après la tenue de la 4ème réunion du Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye, qui s'est tenu le 9 septembre dernier. Il a justifié son absence à la réunion pour des raisons de sécurité en Libye, où il s'employait à combattre les terroristes djihadistes.
Il a foi en l'UA pour le règlement de la crise dans son pays et a sollicité le soutien de l'Union.
"Les problèmes de la crise libyenne trouveront de solution par les médiations que joue l'UA qui n'est pas un individu mais un ensemble d'Etat. Bien qu'il y ait la communauté internationale qui nous aide, les problèmes des Africains ne peuvent être résolus que par les Africains eux-mêmes qui connaissent mieux les problèmes qui les préoccupent", a-t-il souligné.
"Nous avons de la considération pour la médiation de l'UA et nous voulons qu'elle réussisse dans cette voie. Nous comptons beaucoup sur cette organisation et son soutien politique est très important pour nous, car nous combattant le terrorisme qui constitue une menace dans notre pays et dans le monde entier", a-t-il déclaré à la presse à sa sortie d'audience.
L'arrivée à Brazzaville du maréchal Khalifa Haftar est considérée par les observateurs de la crise libyenne comme une avancée vers la sortie de la crise et le retour à la paix dans ce pays miné par des conflits armés entre milices et deux autorités qui se disputent le pouvoir.
"L'UA a entrepris une médiation que je considère comme un devoir de venir en aide au peuple libyen. Contrairement à d'autres médiations de la communauté internationale, notamment les pays occidentaux, ils interviennent que pour leurs propres intérêts et non pour l'intérêt de notre pays", a déploré le maréchal Haftar.
Evoquant par ailleurs les accords de Skhirat (une ville de la Libye) qui arrivent bientôt à leur terme, Khalifa haftar a estimé que "les amender ou les annuler n'a plus aucun sens puisqu'ils arrivent à leur terme échu".
"Nous pensons que ces accords n'ont pas été bénéfiques au peuple libyen et les parties prenantes n'ont rien fait pour améliorer la situation dans le pays", a-t-il poursuivi.
La Libye est déchirée par des conflits entre milices et deux autorités qui se disputent le pouvoir : d'un côté, le fragile gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli, et de l'autre, une autorité qui exerce son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.