Dernière mise à jour à 08h56 le 20/09
Le président zambien Edgar Lungu a déclaré mardi que mettre fin aux mariages d'enfants en Afrique d'ici 2030 nécessite des engagements sérieux de la part des dirigeants et d'autres parties prenantes.
Dans ses remarques prononcées lors d'un événement parallèle de haut niveau en marge de la 72ème session de l'Assemblée générale des Nations unies à New York, le leader zambien a indiqué que les dirigeants africains devaient renouveler leurs engagements pour mettre fin au fléau.
"Mettre fin aux mariages d'enfants d'ici 2030 nécessitera une gamme d'actions, y compris de veiller à ce que les filles aient accès à une éducation de qualité, à des réformes juridiques et au changement des pratiques nocives traditionnelles", a préconisé M. Lungu, selon un communiqué publié par son bureau.
L'intégration des activités visant à lutter contre le mariage d'enfants ainsi qu'à augmenter des allocations budgétaires pour la lutte était vitale si la bataille devait être gagnée, a-t-il souligné.
La Zambie a accueilli l'événement en collaboration avec le gouvernement canadien et avec le soutien de l'ONU Femmes, du Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF) et de la Commission de l'Union africaine.
L'événement, auquel a également assisté le président malawien, Peter Mutharika, et le dirigeant ougandais Yoweri Museveni, a été organisé pour que les dirigeants renouvellent leurs engagements et accélèrent les efforts visant à mettre fin aux mariages d'enfants en Afrique d'ici 2030.
Il a également permis aux dirigeants de renouveler les partenariats existants pour mettre fin aux mariages d'enfants avant le deuxième Sommet des filles africaines sur l'éradication des mariages d'enfants en Afrique.
Selon les chiffres de l'ONU, près de 750 millions de femmes et de filles vivant aujourd'hui dans le monde étaient mariées avant 18 ans alors qu'en Afrique occidentale et centrale, où le fléau est commun, plus de quatre filles sur dix étaient mariées avant 18 ans.
Tout en reconnaissant que les mariages d'enfants diminuent lentement dans le monde entier, l'ONU a averti que si la tendance se poursuit en raison de la croissance de la population, le nombre total de jeunes mariées restera autour de 750 millions en 2030, dont un tiers en Afrique.