Dernière mise à jour à 08h56 le 20/09
Une organisation nationale de défense des droits de l'homme appelle le principal syndicat estudiantin en Côte d'Ivoire à renoncer aux "méthodes violentes de revendication", au lendemain d'un nouvel affrontement lundi entre étudiants et policiers à Abidjan.
Dans une déclaration mardi, Actions pour la protection des droits de l'homme (APDH), demande à la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci, principal syndicat estudiantin proche de l'opposition) de "surseoir" aux "méthodes violentes de revendication".
Depuis le 11 septembre, des étudiants ainsi que des élèves manifestent bruyamment sur les campus universitaires et dans certains établissements d'Abidjan et à l'intérieur du pays, à l'appel de la Fesci, pour dénoncer les coûts exorbitants, selon le syndicat estudiantin, des inscriptions dans les établissements secondaires et supérieurs.
Les étudiants font état d'une double inscription imposée aux parents d'élèves à travers une inscription en ligne (entre 3.500 et 6.000 FCFA) qui revient à l'Etat et une inscription "physique" avec des frais supplémentaires atteignant parfois 30.000 FCFA selon les établissements.
Ces manifestions qui perturbent les inscriptions et les cours en ce début de rentrée scolaire sont marquées par de violents affrontements policiers et étudiants.
Aux jets de pierres des étudiants mercredi et lundi à Abidjan, les policiers ont répondu par des tirs de gaz lacrymogène faisant de nombreux blessés et plusieurs arrestations parmi les manifestants.
APDH appelle le gouvernement à "respecter les libertés d'opinions et de manifestations" et à "la retenue" dans ses opérations de maintien de l'ordre.
L'organisation de défense des droits de l'homme demande, en outre, au gouvernement d'inviter les membres de la Fesci à "la discussion" afin de trouver une solution à la question du coût des inscriptions.