Le gouvernement soudanais accuse les rebelles de provoquer des affrontements dans un camp de réfugiés du Darfour

Le gouvernement soudanais a accusé vendredi des rebelles armés d'avoir provoqué des affrontements dans un camp de déplacés internes lors d'une visite du président soudanais Omar el-Béchir.

"Un certain nombre de personnes déplacées qui ne souhaitent pas que le président de la République visite le camp de Kalma ont tiré des coups de feu sur les forces de sécurité à l'intérieur du camp, blessant un soldat", a déclaré le gouvernement de l'Etat du Darfour du Sud dans un communiqué.

Des affrontements ont alors éclaté entre ceux qui soutenaient la visite du président et ceux qui s'y opposaient et empêchaient les personnes déplacées d'accueillir le président, a ajouté le communiqué.

Au moins trois personnes déplacées ont été tuées et 26 autres blessées dans les affrontements entre les forces gouvernementales et les groupes armés, a déclaré l'Opération hybride de l'Union africaine et des Nations Unies au Darfour (MINUAD) plus tôt dans la journée.

Plusieurs manifestations ont eu lieu depuis mardi dans le camp de Kalma contre la visite d'Omar el-Béchir.

Le camp a été créé en février 2004 à Bileil, à une quinzaine de kilomètres à l'est de Nyala, chef-lieu de l'Etat du Darfour du Sud. Selon le Programme alimentaire mondial des Nations Unies et l'Organisation internationale pour les migrations, le camp de Kalma, qui accueille 126.200 déplacés, est le plus grand camp de réfugiés au Darfour.

Les autorités soudanaises accusent la majorité des personnes déplacées de Kalma de soutenir le Mouvement de libération du Soudan dirigé par Abdul-Wahid Mohamed al Nur, un groupe rebelle armé du Darfour qui refuse de signer un accord de paix avec le gouvernement de Khartoum.