Dernière mise à jour à 14h10 le 23/09
A l'Assemblée générale des Nations Unies, le ministre cubain des relations extérieures, Bruno Rodriguez Parrilla, a fustigé vendredi "l'égoïsme et la carence de volonté politique des Etats-Unis" concernant le développement, le climat et le nucléaire.
"Quelle est la panacée miraculeuse que nous recommande le président Trump, faute des flux financiers du Plan Marshall? Qui apportera les ressources? Comment pourrait-on concilier cette éventuelle contribution avec 'l'America First' des présidents Reagan et Trump?", a demandé M. Rodriguez Parrilla, cité par un communiqué de l'ONU.
La Havane juge "indispensable et urgent" que les Nations Unies travaillent à l'instauration d'un nouvel ordre économique international participatif, démocratique, équitable et inclusif, et à une nouvelle architecture financière, "tous deux devant tenir compte des droits, des besoins et des particularités des pays en développement et des asymétries existant en matière de finance et de commerce mondiaux, fruit de siècles d'exploitation et de pillage".
Cuba regrette que le gouvernement des Etats-Unis, "autrement dit du plus gros émetteur de gaz à effet de serre de la planète", se soit retiré de l'Accord de Paris sur le climat.
Sur le plan nucléaire, tous les Etats membres de l'ONU sont responsables de la préservation de l'espèce humaine face à la menace que représentent les armes nucléaires, a indiqué le ministre cubain. La Havane a demandé le respect de l'accord nucléaire signé avec la République islamique d'Iran et rejeté la menace de "destruction complète" proférée contre la République populaire démocratique de Corée (RPDC).
M. Rodriguez Parrilla a également dénoncé de nouveau à cette occasion l'embargo imposé par les Etats-Unis à Cuba. "Le peuple cubain ne cessera de réclamer, en toute légitimité, la levée et l'élimination totales du blocus économique, commercial et financier des Etats-Unis et continuera de dénoncer la recrudescence de cette politique", a-t-il dit.